Divorce entamé entre le Parlement européen et Kaspersky qui serait malveillant

2

L’antivirus russe Kaspersky a été accusé d’être malveillant par le Parlement européen mais ce dernier n’a déposé aucune preuve sur la table.

Divorce entamé entre le Parlement européen et Kaspersky qui serait malveillant
Kaspersky Lab

Il y a un peu plus de deux ans, Kaspersky était soupçonné d’être un outil de piratage déguise en antivirus. Le 13 juin, le Parlement européen a demandé « à l’Union de procéder à un examen complet des équipements, logiciels, informatiques et de communication, ainsi que des infrastructures utilisés dans les institutions afin d’exclure les programmes et appareils potentiellement dangereux et d’interdire ceux qui ont été confirmés comme malveillants, comme Kaspersky Lab« . Pour rappel, les États-Unis ont retiré le logiciel de ses administrations et Pays-Bas a fait de même « pour garantir la sécurité nationale ». L’Armée française souhaite aussi s’en séparer. C’est désormais le Parlement européen qui attaque l’éditeur russe.

Pour le Parlement européen, Kaspersky serait un logiciel malveillant

Kaspersky a déjà beaucoup de mal à se faire une bonne image et cette motion adoptée le 13 juin par le Parlement européen ne va rien arranger. Pourtant, la firme russe fait des efforts en ouvrant un centre de données en Suisse et en communicant sans cesse pour se détacher de la Russie. La réaction d’Eugène Kaspersky a été immédiate sur Twitter : « Nous avons protégé l’Union européenne pendant 20 ans en travaillant avec les forces de l’ordre, ce qui a conduit à de multiples arrestations de cybercriminels. Sur la base de la décision prise aujourd’hui par le Parlement européen, nous sommes contraints de geler notre coopération avec des organisations comme Europol et No More Ransom ». À noter que la motion adoptée par les eurodéputés n’est pas contraignante mais elle impacte lourdement la réputation de Kaspersky.

Que pensez-vous de cette news ? Nous attendons vos avis dans l’espace commentaire !

Divorce entamé entre le Parlement européen et Kaspersky qui serait malveillant
2.7 (53.33%) 3 votes

2 COMMENTAIRES

  1. Le problème ici n’est pas tant qu’il soit coupable ou pas, c’est qu’on sait tous comment fonctionne une « rumeur », même s’il était parfaitement en règle, sa réputation en prend un coup, également n’oublions pas que l’éditeur est Russe.
    Tout cela avec un peu de recul me paraît être un jeu politique digne de la guerre froide.
    Avant d’avancer de pareilles choses, il aurait été bon que des preuves à charge soient présentées, sinon, ils auraient aussi pu changer d’antivirus sans que ça soit rendu public.
    Ici, on parle d’espionnage et c’est plutôt grave, donc soit Kaspersky est clean et ensuite libre aux gens de faire perdurer le contrat ou de le rompre mais dans ce cas en silence et sans diffamation, soit Kaspersky est effectivement coupable et dans ce cas:
    – un procès équitable doit être instruit
    – un audit de pratique doit être également mené auprès de ses concurrents, on n’est jamais à l’abri d’une manœuvre et il se pourrait qu’on découvre des choses plus grave ailleurs (le syndrôme de la poutre et de la paille).
    Je précise que je n’ai pas d’action chez Kaspersky, ne l’utilise pas non plus, ne les aime pas forcément beaucoup mais j’aime la vérité, ce qui se passe ici est malheureusement caractéristique de notre époque.

  2. Cette mise au banc de la solution antivirus de Kaspersky est surtout politique et va de pair avec le climat de pseudo guerre froide entretenu par les E.U…
    Sur le plan factuel, on pourrait avoir la même suspicion vis a vis des firmes américaines (soumises au Patriot Act) et dont les logiciels (et matériels) sont répandus dans les administrations des états européens, surtout depuis les révélations de Snowden qui ont montré que les services secrets américains ne se gênaient en rien pour espionner les alliés des E.U…
    Finalement, c’est presque un aveu de pratiques existantes !

Laisser un commentaire

Please enter your comment!
Please enter your name here