Filmer ses exploits est à la mode et pour tout ce qui va vite, une vue subjective permet de partager le frisson. Que ce soit en VTT, à ski ou sur une moto, la caméra GoPro Hero2 permet d‘immortaliser le Run du siècle avec une qualité impressionnante. Certes, elle n’est pas donnée mais si vous avez des aptitudes en sport extrême, vous ne serez pas déçu par le résultat.
Les caméras GoPro se caractérisent par une très petite taille, un objectif très grand angle et une solidité à toute épreuve. Cela permet déjà de les emporter partout pour filmer sous des angles improbables en toute circonstance. Mais ce caméscope de poche se destine surtout à un usage embarqué dans un engin motorisé ou non et à la pratique de sports rapides, de préférence extrêmes.
Pour cela, une coque étanche et antichoc est fournie ainsi que des très nombreuses solutions pour la fixation. Concrètement, une caméra GoPro est idéale pour filmer en subjectif dans une voiture, sur une moto, à vélo, à ski, en skate, en roller et à pied. Cela permet de réaliser des vidéos particulièrement impressionnantes et qui le seront d’autant plus que le propriétaire est vraiment doué dans ce qu’il fait. Il n’y a pas de point de vue plus spectaculaire pour filmer une descente infernale en VTT, un parcours acrobatique en BMX, des figures en skate, un saut périlleux à ski ou encore un saut à l’élastique. Idem pour les sports motorisés comme une course de motocross, de la voltige aérienne ou encore du stock car. Et même sans aller jusque là, une telle caméra peut intéresser tout ceux qui ont envie de filmer un mouvement en subjectif pour un hobby. Une GoPro sera tout aussi idéale sur un train miniature, une voiture radiocommandée ou fixée au drone à charge utile vu lors du dernier CES.
Un cube résistant
Nous avons essayé la dernière version appelée Hero2. Pour ce faire, nous l’avons emmenée au ski. Vu le niveau de pratique, les vidéos ne sont pas vraiment palpitantes mais permettent d’évaluer la qualité d’image. On promet de se jeter dans le vide la prochaine fois ! Ce que l’on peut vous garantir en revanche, c’est que filmer n’est pas trop contraignant car la caméra a été montée sur le casque d’une jeune fille de 10 ans.
Au déballage de la Hero2, on est un peu perdu devant le nombre d’accessoires de fixation. Mais commençons par la caméra. Elle est vraiment toute petite et tient dans le creux d’une main. Pour autant, le châssis est en alliage de magnésium et semble très robuste. La forme est un bête cube ce qui permet de la loger facilement dans un réceptacle, même bidouillé maison, ou de la fixer par adhésion. Un boîtier étanche et transparent est livré aussi. Il ne craint ni l’eau, ni la poussière, ni les chocs mais il n’est pas fait pour aller sous l’eau. Il est très facile de glisser la caméra dedans et deux boutons déportés permettent de la contrôler.
Se fixe partout
Le boîtier se fixe à son tour par un système de clip qui permet d’adapter différents supports. Un certain nombre sont d’ailleurs fournis d’origine. Il y a un système de fixation à sangles, des bandes élastiques réglables croisées pour un casque et des supports plats comme incurvés avec adhésif pour une surface lisse. Egalement fourni, un système de bras articulé permet de déporter la caméra de l’axe et de compenser une rotation. Cet équipement permet déjà de faire face à bon nombre de situations.
Pour le test, nous l’avons donc fixé au casque de ski, dans un premier temps par les bandes élastiques. Si le réglage est un peu fastidieux, le tout tient parfaitement en place et n’oblige à aucune installation sur le casque. Ensuite, nous avons également essayé en utilisant le support adhésif incurvé. Là encore, la tenue est bonne mais un gros coup contre la caméra pourra faire sauter l’ensemble. Prudence ! Nous avons testé la version Outdoor. Celle dédiée aux sports mécaniques est livrée avec des fixations ventouse et il y a même une édition surf qui sera sans doute moins utile dans nos contrées.
La caméra en elle même est dotée d’un capteur 11 Mpixels. Elle permet de prendre des photos à cette résolution et surtout de réaliser des vidéos Full-HD à 25 ou 30 images par seconde. Un micro mono est intégré et il est possible de brancher un modèle externe stéréo par une prise mini-jack. L’objectif est un très grand angle qui offre un champ de vision à 170°. La couverture est donc très large ce qui garantit une prise de vue réussie même si l’orientation n’est pas optimale. Sans déclenchement à distance, la fonction photo est anecdotique mais GoPro a annoncé au CES un dispositif WiFi pour contrôler la caméra sans fil avec notamment une commande déportée au doigt.
Pour les réglages, il y a deux boutons et un écran de contrôle petit et monochrome à l’avant. Il remplit son office même si la navigation n’est pas toujours très aisée, particulièrement dans le froid au ski. D’autant qu’avec les boutons déportés du boîtier, la sensibilité n’est pas évidente, notamment pour savoir quand une opération est validée. Pour démarrer la vidéo, il suffit d’appuyer une fois sur le gros bouton du dessus et pareil pour arrêter. Cela se fait bien d’autant plus facilement qu’un gros voyant rouge bien visible signale que la caméra filme.
Suivant la température
La batterie intégrée se recharge par une prise USB. Malgré un dispositif de réchauffement, l’autonomie chute beaucoup avec le froid. Par -15 degrés et en laissant la caméra en veille entre deux prises, il n’y avait plus de jus au bout d’une heure. En prenant soin de l’éteindre complètement à chaque fois, nous avons tenu deux heures et demi. Ce n’est cependant pas si mal quand on sait combien l’électronique est sensible au froid. C’est déjà bien qu’il soit possible de s’en servir par -20 degrés ce que nous avons expérimenté.
L’enregistrement se fait sur carte SD au format MP4. Il n’y a pas de retour vidéo mais on peut acquérir séparément pour 100 euros un petit écran LCD qui se fixe à l’arrière. Suivant les usages, ce sera préférable pour réussir une prise de vue. A signaler qu’avec l’écran, on vous livre un autre capot pour le boitier transparent afin que l’ensemble rentre dedans.
Vraiment impressionnant
Le résultat est pour le moins impressionnant. Même avec une orientation approximative, l’objectif cadre bien l’action. La qualité de la vidéo est vraiment bonne au regard de la taille. L’image est détaillée, fluide et offre une bonne colorimétrie. Le capteur est certes un CMOS et il est possible de filmer en basse lumière mais il faut alors accepter un bruit assez prononcé. L’image est assez stable aussi même si ça bouge logiquement beaucoup à ski. Il est difficile de l’éviter comme le prouve sur Eurosport la descente en caméra embarquée que l’on vous propose en ouverture d’une course de la coupe du monde de ski.
En 1080p, on filme à 25 images par seconde ce qui suffit amplement à ski. Dès le 960p, il est possible de filmer à 50 images par seconde ce qui peut être appréciable pour les ralentis et l’action vraiment rapide.
– GoProHero2exemple1080P25is.mp4
– GoProHero2exemple1280x96050is.mp4
A signaler qu’en 720p, l’image est un peu plus stable et cette résolution peut suffire pour la plupart des usages, d’autant que ce sera mieux pour l’espace de stockage, la diffusion sur de nombreux supports et pour le montage. Quoi qu’il en soit, le rendu en vue subjective est vraiment bluffant et la qualité est suffisante pour une vidéo destinée avant tout à transmettre l’émotion.
GoPro Hero2 : au cœur de l’action
Si on résume, on peut dire que la GoPro Hero 2 est vraiment une caméra pratique et qualitative dès qu’il s’agit de filmer en embarqué. Certes, l’ergonomie et les commandes sont perfectibles mais ces points restent secondaires eu égard la qualité et la pertinence de la solution. Reste un prix qui est tout de même assez élevé à 350 euros. Mais si vous pratiquez intensément un sport ou un hobby avec la possibilité de filmer en embarqué, l’investissement est rentable. Si c’est juste pour filmer ponctuellement pour le fun dans la vie de tous les jours ou même dans une pratique sportive occasionnelle, ce n’est sans doute pas justifié.