Le LG 47LM860V est le premier représentant de la nouvelle génération d’écran LCD à rétro-éclairage LED de la marque. Et on peut dire qu’il est attendu au tournant, après le sulfureux LG 55LW980s. Comme son autre concurrent coréen, LG a mis l’accent sur l’interaction utilisateur… avec toutefois une démarche bien différente.
Le LG 47LM860V est le dernier né de la gamme d’écran 3D passif du constructeur. Il intègre tout ce que l’électronique moderne peut offrir à un téléviseur, que ce soit en termes de traitement d’image, d’ergonomie ou de connectivité. Il s’articule autour d’une dalle LCD à rétro-éclairage LED Plus… qui n’est rien d’autre qu’une version edge doté d’un dimming local par bande, un système qui n’a jamais remporté nos faveurs, mais qui semble avoir progressé toutefois… est-ce pour autant suffisant ?
Design et finition
C’est sans aucun doute l’un des points fort de l’appareil. Le constructeur a mis l’accent sur le look, en bon vendeur qu’il est. C’est toujours un facteur d’achat des plus importants de nos jours et on ne peut pas négliger cet aspect des choses. La finition fait la part belle au plastique, tout comme le Samsung UE55ES8000 que nous testions il y a peu. Toutefois, le modèle LG nous semble un cran au-dessus.
Ergonomie
Le système de menu donnant accès aux divers réglages audio et vidéo est des plus classiques. En revanche, LG a travaillé sur la partie connectée et ça se voit. L’interface est absolument magnifique. Elle répond au doigt et à l’œil. A ce propos, contrairement à Samsung, LG n’a pas ici implémenté de solution de contrôle gestuel. Mais on retrouve avec plaisir l’une de ces Magic Remote.
Elle se pare ici d’une molette de défilement très pratique pour naviguer dans l’interface à rallonge de la partie TV connectée. La reconnaissance de mouvement fonctionne très bien et la cavalerie numérique intégrée dans l’appareil semble largement suffisante pour naviguer dans l’interface. Voici une petite vidéo, avec notamment l’essai de la visionneuse photo DLNA
C’est plus précis que sur une Wii. A noter que cette dernière télécommande intègre également un micro pour la recherche vocale, mais cette fonction encore en béta n’était pas disponible.
Le portail de service en ligne se présente sous la forme de tuile, un peu à la sauce Windows 8. Le marché applicatif spécifique à la marque nous semble moins étoffé pour l’heure que celui de Samsung. L’avenir nous dira comment ces deux plateformes évoluent… à moins qu’Apple ou Google ne viennent finalement rafler tout le marché, ça ne serait pas la première fois…
Equipement
Evidemment, LG fournit aussi une télécommande plus classique, relativement massive. Du reste, l’équipement livré en standard est pléthorique. La 3D fait appel à une solution passive à lunette polarisées. LG en fournit d’ailleurs quatre paires.
A cela s’ajoutent deux paires de lunettes Dual play, permettant de jouer à deux en plein écran sur le même téléviseur !
Du reste, la connectique est d’un bon niveau, avec surtout le Wifi intégré. Un bon paquet de formats sont lisible depuis l’USB, depuis le DivX HD au MKV. Mais nous n’avons pas réussi à faire fonctionner les sous-titres intégrés, comme c’est souvent le cas.
Consommation
La consommation du LG 47LM860V est relativement faible, puisque nous avons pu descendre sous les 110W, ce qui reste un excellent résultat pour un 47 pouces LED. A noter que la luminosité maximale est relativement faible, puisqu’il faut ici pousser le rétro-éclairage à fond pour atteindre les 250 cd/m2 à la mesure.
Le LG 47LM860V propose diverses options de préréglage dont deux ISF (Imaging Science Foundation). Mais on doit bien avouer qu’il y a du laisser-aller. Soit LG n’a pas payé la dernière facture… soit LG a trop payé et depuis l’alcool coule à flot chez ISF. Je ne vois pas d’autres explications. En effet, quelque soit le mode ISF 1 ou 2 choisi, la température des couleurs atteint péniblement 5700K. C’est trop chaud. A cela s’ajoute le délicat problème de la fonction LED Plus. On a tendance à l’activer, parce que le niveau de noir atteint des profondeurs abyssales. Seulement voilà, ce n’est pas sans impact sur la qualité des couleurs, et notamment dans les hautes lumières, comme on peut le voir ci-dessous, avec le rétro-éclairage dynamique calé sur Medium :
Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.
– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE
C’est vraiment meilleur. L’écran est donc capable d’un rendu des plus corrects, mais il met l’utilisateur face à un dilemme difficilement acceptable : des noirs plus profonds ou des couleurs plus justes ?
Comme souvent sur les systèmes à rétro-éclairage dynamique, il est vraiment délicat de trouver une mesure de contraste valable. Sans aucun doute, celle que nous vous présentons ici va encore susciter la polémique. En effet, si vous mettez le rétro-éclairage dynamique à fond, vous pouvez vraiment enregistrer une valeur de noir à 0 cd/m2, dans les limites de tolérance de la sonde, évidemment. Ce qui veut dire que théoriquement, vous pouvez atteindre un contraste infini. Mais comme nous l’avons vu, l’impact sur la qualité des couleurs en haute lumière est trop grave pour que nous vous recommandions un tel réglage. La mesure que nous vous présentons ici est donc réalisée sans aucun rétro-éclairage dynamique et dans ce cas évidemment, ce n’est pas flatteur du tout ! Alors que faire ? Compte tenu du niveau de noir sans rétro-éclairage dynamique, on vous conseille d’y ajouter une dose minimale tout de même, histoire de remonter un peu le contraste visuel. C’est plus agréable à l’œil, surtout quand on regarde la télé dans le noir.
A cela s’ajoute les réflexions de la dalle de verre. Là encore, on fait face à une habitude détestable des marques qui pourrissent la qualité d’image au profit du design.
Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre qu’il respecte la norme. Le rétro-éclairage n’a pas d’impact sur cette mesure, c’est toujours ça.
Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.
Uniformité spatiale
Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:
Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.
Le LG 47LM860V n’est pas parfaitement uniforme, malgré le rétro-éclairage pseudo-localisé. Toutefois, il n’y a pas de bleeding particulier.Le LG 47LM860V n’est pas très rapide, mais ses performances sont suffisantes pour le joueur occasionnel.
Pour rappel, encore une fois :
Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.
Qualité vidéo
Malheureusement, la mode des dalles brillantes a encore frappé. La dalle reflète tout ce qui se passe dans la pièce. Il faudra donc se placer dans le noir. Hélas, c’est une mode qui ne semble pas passer, puisque les gens continuent à acheter des écrans pour leur look plus que pour l’image. C’est triste… du coup, la plupart des écrans que nous recevons en ce moment sont en dalle brillante. Ironiquement, les constructeurs de plasma font des efforts pour limiter les reflets ! C’est notamment le cas de Panasonic et de son TX-P50ST50. Pour en revenir au LG. La température des couleurs est un peu chaude, mais dans l’ensemble, ça passe malgré tout. On apprécie notamment la compensation de mouvement plutôt bien foutue. Privilégiez le réglage Lisse, qui permet d’éviter les saccades pour un minimum d’artefacts. On évite de justesse le rendu Sitcom AB Production. On apprécie également la grande propreté du rendu. Il y a très peu de fourmillements, que ce soit sur les Blu-rays ou les DVD.
Définition
En 2D, le résultat est correct sans plus. En effet, le rétro-éclairage localisé modifie assez fortement le rendu des couleurs, déjà relativement éprouvées par un réglage moyen. En HD, la netteté est suffisante et le contraste est dans la bonne moyenne si l’on accepte une dose minimale de rétro-éclairage dynamique évidemment. En SD, le résultat n’est pas si mal, avec une fonction Super Résolution améliorant grandement le niveau de détail.
3D
A l’essai, la 3D est des plus confortables, mais il faut prendre beaucoup de recul pour ne pas être gêné par le tramage. La perte de résolution n’est vraiment pas notable contrairement à ce que l’on pense souvent. Certes, la résolution d’image est divisée par deux verticalement. Mais avec le recul, on profite malgré tout d’une image très agréable et surtout très stable. Les lunettes sont légères, bon marché, et vous pouvez en équiper toute la famille. Le rendu des TV à lunettes actives est un cran au-dessus. Notamment, le Samsung UE55ES8000 offre une sensation de profondeur plus agréable.
Jeu vidéo
L’image d’une réactivité correcte pour le jeu vidéo. On ne s’étendra pas sur le sujet. Vous pouvez jouer sur cet appareil, la réactivité est suffisante, mais il ne faut pas en attendre de miracle
Mode PC
Ça fonctionne sans problème en VGA comme en HDMI, aucun souci.
Qualité sonore
La section audio est correcte elle aussi, sans plus. On trouve suffisamment de basse pour regarder un programme télé, mais ce n’est pas symphonique.
LG 47LM860V : bien mais pas top
Au final, le LG 47LM860V n’est pas trop mal. Au moment de faire le bilan, c’est bien difficile de trancher. En effet, si l’on considère son téléviseur comme un moniteur, il y a bien mieux sur le marché, c’est un fait. L’image HD est perfectible et c’est surtout l’intrusion du rétro-éclairage dynamique qui nous gêne. Mais il faut contrebalancer cela par l’offre plus globale proposée par LG. La 3D est vraiment agréable, l’équipement est pléthorique, la partie TV connectée est convaincante, la reconnaissance de mouvement est un plus dans la navigation. Bref, c’est bien délicat et il faudra choisir en fonction de vos priorités… En ce qui me concerne, j’utilise mon écran comme un moniteur…
Retrouvez tous nos TV LCD / Plasma en test dans nos pages.