Mio Cyclo 305HC : GPS cycliste 2.0

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Les GPS pour le vélo se multiplient et deviennent de plus en plus sophistiqués. Pour preuve, ce Mio 305 HC qui propose un écran tactile de 3 pouces, des cartes route et utilisateur Europe ainsi que des capteurs pour la fréquence cardiaque et la cadence de pédalage. De plus, son autonomie conséquente permet de l’utiliser durant une journée complète.

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Avec le Mio Cyclo 305HC, le constructeur se lance à son tour dans le GPS spécialisé pour le vélo. Il est vrai qu’avec un nombre de pratiquants sans cesse en hausse, ce moyen de locomotion a le vent en poupe. Les pistes cyclables se multiplient, les forêts sont remplies de VTT et malgré un dopage omniprésent, le Tour de France est plus populaire que jamais. Or en vélo, il est tout aussi facile de se perdre qu’avec un autre moyen de locomotion individuel, sauf que les conséquences sont pires puisque chaque kilomètre supplémentaire se fera à la force du mollet. Dès lors un GPS fait sens, d’autant qu’il est capable de fournir d’autres informations utiles, comme la vitesse, l’altitude et la distance parcouru, pour n’en citer que quelques-unes. Grâce à ces données, le GPS est en mesure de calculer la moyenne, le dénivelé et même l’effort produit. Le Mio 305HC propose tout cela et bien d’autres choses encore.

Mio 305HC : du lourd

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Pour un GPS de vélo, le 305 est immense. Cette taille est largement imputable au grand écran tactile de 3 pouces (7 ,62) cm). Pour autant, le poids reste assez contenu avec 156 grammes sur la balance. Le cycliste aguerri qui lutte contre le moindre gramme à coup de régimes diététiques et de pièces en carbone hors de prix devra s’en accommoder, les autres ne verront pas la différence. Il est livré comme il se doit avec un support vélo et surtout avec un cardio-fréquencemètre et un capteur de cadence à installer sur le vélo. La recharge se fait en USB et cela permet également de le brancher sur un PC pour en exploiter les données. Un adaptateur secteur est fourni.

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L’installation sur le vélo est très simple. En fonction du diamètre du guidon, on opte pour une des deux pièces en caoutchouc plus ou moins incurvées. Deux serre-flex en plastique maintiennent le support solidement en place. Si cette solution évite tout risque de vibration et de rupture, elle n’est guère pratique si on doit changer fréquemment de monture. De plus, un seul jeu de serre-flex est fourni ce qui est un peu mesquin. Ceux qui ont deux vélos devront acheter un second support disponible en option sur le site de Mio.

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Le capteur de cadence sans fil s’installe aussi aisément que n’importe quel capteur de ce type. Il permet de compter les rotations de la roue pour mesurer la vitesse de déplacement sans nécessiter le GPS et des pédales pour fournir la cadence, une information importante pour le cycliste sportif. A signaler que le GPS est compatible ANT+ ce qui permet d’utiliser des capteurs d’autres marques. Le GPS s’installe facilement sur le support en le tournant et l’ensemble est vraiment solide. Même en VTT extrême, il ne devrait pas y avoir risque de détachement.

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Enfin, reste à fixer le cardio-fréquencemètre autour de la poitrine. Son confort est équivalent aux autres modèles du marché. La synchronisation des capteurs avec le GPS se passe sans encombre. Le Mio est par ailleurs certifié IPX 7 ce qui lui permet de résister aux intempéries. Même les orages violents ne devraient pas lui faire de mal. Comme il résiste aussi à une immersion d’un mètre, atterrir dans une flaque d’eau ne devrait pas lui poser de problèmes non-plus. 305_FR_Naviagte.jpg

Le Mio 305HC mise sur l’ergonomie. Grande nouveauté pour un GPS de vélo, il se commande tout en tactile avec un seul bouton de retour à l’accueil, un peu comme sur l’iPhone. Jusqu’à présent, l’ergonomie a toujours été le point faible de la plupart des GPS vélo, à l’image des Garmin ou du récent Bryton Rider 50 déjà testé dans nos colonnes. L’écran est résistif ce qui oblige à appuyer dessus et implique une réactivité assez lente mais ce choix s’explique par la nécessité de pouvoir actionner l’écran avec des gants. Pour autant, il réagit bien et ne se trompe pas.

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Si l’ergonomie des menus n’est pas encore parfaite, c’est nettement mieux que chez la concurrence. A partir de l’accueil, l’icône du tableau de bord donne accès à tous les paramètres et à toutes les informations ainsi qu‘à la carte de navigation si aucun itinéraire n’a été choisi. A ce niveau, il y a trois écrans paramétrables dans lesquelles on navigue très simplement par des flèches au bas de l’écran. Le premier contient huit champs de taille égale, le second deux grands et quatre plus petits et enfin la vue carte affiche une boussole et deux champs en surimpression. Chaque champ peut être affecté individuellement selon vos préférences et le nombre de possibilités est énorme. Vitesse (instantanée, moyenne, maximale…), altitude (dénivelé positif, négatif, pente, cumulé…), distance (depuis départ, jusqu’à l’arrivée…), fréquences (cardiaque, de pédalage…), temps (depuis départ, heure…) : absolument tout y est ! Enfin presque car il manque un thermomètre ce qui est vraiment dommage car c’est une information importante en vélo. En vue carte, il est possible de zoomer. Les données fournies sont plutôt précises, nous les avons comparés avec nos instruments habituels.

Mio 305HC : des cartes exhaustives

Le Mio 305HC intègre une cartographie Europe Tele Atlas doublée d’une carte OSM. Il faudra choisir entre les deux. Celle de Tele Atlas est très précise mais ne comporte que les routes. La Open Street Map intègre les chemins et elle est mise à jour par les utilisateurs. En fonction de la région, ce sera plus ou moins précis en dehors des chemins carrossables. Les forêts de la région parisienne sont par exemple bien renseignées. La représentation des cartes à l’écran est la plus lisible, tous GPS de vélo confondus. Pour autant, ce n’est toujours pas la panacée et parfois on met du temps à comprendre où on est. Si en VTT, tous les chemins n’y sont pas, la navigation reste pratique car elle vous ramènera toujours au point de départ ce qui est le plus important. A signaler que le zoom automatique fonctionne bien et que vous pouvez décider de l’orientation vers le nord ou la direction de déplacement quel que soit le niveau de zoom.

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Entrer une adresse s’avère assez pratique avec le clavier virtuel et le GPS calcule l’itinéraire assez rapidement pour un modèle vélo. Alternativement, on peut indiquer un point vers lequel naviguer sur la carte, entrer des adresses favorites et même importer des traces faites sur ordinateur. Il y a aussi une fonction amusante appelée Surprise me. Elle vous calcule un itinéraire aléatoire en fonction de critères à définir. C’est quand même plus gadget qu’autre chose car l’intelligence de création est limitée.

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Autre bonne nouvelle, si on s’écarte du chemin, le GPS recalcule automatiquement le nouvel itinéraire. Reste la lisibilité et c’est là que le bât blesse un peu. Déjà, il faut mettre la luminosité au maximum et même alors, la lisibilité est moyenne. C’est dû à l’écran résistif et aussi à une dalle qui manque de contraste. De même, il aurait fallu un pare-soleil comme sur les GPS de moto. Par beau temps, suivre les instructions devient difficile. En revanche, l’autonomie est vraiment bonne comparée aux autres GPS de vélo. On peut tabler sur une dizaine d’heures ce qui permet de tenir une journée.305_FR_Dashboard-1.jpg

Pour enregistrer un parcours et ses valeurs sur le Mio 305HC, il suffit de presser sur le bouton rouge dans l’écran tableau de bord. Le GPS se met automatiquement en pause dès que l’on s’arrête et redémarre automatiquement. Du moins tant que la pause n’est pas trop longue, par défaut 10 minutes. Il faudra lors redémarrer par un bouton et c’est long. Le mieux est de désactiver cela dans les options ou d’augmenter le temps de pause avant interruption. Une fois revenu à la maison, l’historique vous rappelle toutes les mesures et moyennes de votre sortie. Pour les exploiter pleinement, il faut se connecter à un PC (les Mac ne sont pas supportés). Intelligemment, Mio a mis le programme nécessaire dans la mémoire de l’appareil. On peut donc l’installer sans connexion à Internet. Dans l’application, vous pouvez déjà télécharger vos historiques et les consulter. Ensuite, vous pouvez partager vos parcours avec la communauté et surtout en créer vous-même à partir d’une carte. C’est plutôt bien fait et permet de préparer sa sortie en amont. L’interface est assez claire et facile à comprendre mais il y a encore pas mal de bugs. Ainsi, le logiciel a obstinément refusé de transférer l’historique de l’appareil vers le PC. Il est également possible de mettre à jour le GPS par ce biais.

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Mio 305HC : pas mieux pour le vélo

On peut conclure que le Mio 305HC est à ce jour le meilleur GPS pour le vélo. Très complet, il ne manque de rien avec toutes les informations et statistiques dont on peut rêver ainsi qu’une navigation Europe étendue aux chemins en mode OSM. Certes ce n’est pas parfait et il manque une carte type IGN mais ce n’est déjà pas si mal. Si l’appareil est un peu lourd, il tient bien en place, se commande facilement en tactile et offre un nombre impressionnant d’informations. Le grand écran permet de voir réellement la carte. Malheureusement, il n’est pas très lisible en forte luminosité. Le Mio 305 HC compense cet handicap par une autonomie d’une dizaine d’heures ce qui est beaucoup pour un GPS à grand écran couleur. A 400 euros, en version Europe avec les capteurs, il n’est pas trop onéreux. En version France sans les capteurs, il ne vous en coûtera que 300 euros.

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Caractéristiques :
– Ecran : 3 pouces, tactile résistif, 240 x 400
– Mémoire : 4 Go, Cartes Tele Atlas et OSM Europe préinstallées
– Batterie : Li-Ion 1500 mAh, recharge en USB
– Processeur : Samsung 400 MHz
– Dimensions : 67 x 121 x 18 mm
– Poids : 156 g
– Accessoires fournis : chargeur, capteur fréquence/vitesse, ceinture cardio, un support guidon

Retrouvez tous les tests de GPS dans nos pages.

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8/10

Les Plus

  • Ergonomie
  • Cartes et fonctions
  • Autonomie

Les Moins

  • Lisibilité de l’écran
  • Pas de température

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