Une loi de l’État du Gujarat impose de ne pas jouer à PUBG Mobile, reconnu comme néfaste à l’ordre social à cause de l’addiction qu’il crée chez les jeunes joueurs. Depuis le 6 mars, plus de 16 personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre.
Les jeux de battle font l’objet d’un succès particulier depuis plusieurs années. Parmi les titres qui connaissent le plus de succès, PUBG a plutôt bonne mine. Le jeu, disponible sur Xbox One, PC et mobile, est un succès multijoueur à l’échelle mondiale. Les joueurs parachutés sans équipement doivent ainsi combattre pour survivre, en trouvant de nombreuses armes et véhicules sur un immense terrain de jeu.
De nombreuses arrestations liées à l’utilisation de PUBG
En 2018, des joueurs chinois avaient déjà été arrêtés pour avoir développé des programmes permettant de tricher sur PUBG. Aujourd’hui, c’est en Inde que des joueurs ont été arrêtés, mais pas pour avoir développé des programmes malveillants. C’est bel et bien pour avoir utilisé le jeu de la manière la plus licite qui soit que ces derniers se sont retrouvés emprisonnés.
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En effet, l’État du Gujarat a interdit l’utilisation de PUBG, estimant que le jeu vidéo était trop addictif et par-là même contraire à l’intérêt social. Les sanctions à la clé sont lourdes : les joueurs pris en flagrant délit sont purement et simplement arrêtés. Au total, ce sont 16 joueurs qui ont été arrêtés en Inde depuis le 6 mars, pris en flagrant délit de « jeu » par les policiers. Autant dire que l’État de Gujarat prend très au sérieux la menace du jeu vidéo.
PUBG : « un démon dans chaque foyer »
Selon l’inspecteur de police Raval, le jeu vidéo serait un véritable démon au sein des foyers indiens. Il couperait tout contact social dans les familles, car il se veut particulièrement addictif chez les joueurs.
Face à cette menace, les contrevenants peuvent se voir exposés à une peine d’emprisonnement de 1 mois, ainsi qu’à une amende. Même si en règle générale, les accusés sont relâchés sous caution dans l’attente de leur procès. Les policiers indiquent par ailleurs que les joueurs étaient tellement absorbés par le jeu, qu’ils n’ont la plupart du temps même pas remarqué l’approche des policiers pour les arrêtés. Les joueurs se sont donc fait « surprendre » en pleine partie, ce qui est effectivement assez inquiétant pour des raisons de sécurité.
Le développeur du jeu recherche activement des solutions
PUBG Corporation, le développeur du jeu PUBG, se dit outré par de telles arrestations et condamnations. Il est effectivement assez rare qu’un jeu vidéo soit considéré comme suffisamment néfaste pour être interdit d’utilisation dans un État tout entier. Pire encore, que des peines d’emprisonnement soient prononcées à la suite de cette utilisation.
Le développeur de PUBG doit donc travailler activement sur la prochaine version de son jeu afin de proposer une sortie en Inde plus soft, qui conviendra mieux aux autorités de l’Etat. En France et en Europe, les constructeurs de jeu vidéo viendront peut être à mesurer l’impact de ces derniers sur les utilisateurs, les jeunes particulièrement, afin de proposer des divertissements qui déconnectent moins de la réalité, les joueurs trop connectés…