Les utilisateurs de téléphone au volant seront bientôt déçus par la mise en place de nouveaux radars automatisant la verbalisation de certaines contraventions.
La mesure est de loin la hantise de nombreux conducteurs accrocs au téléphone, au point de ne pouvoir décrocher de l’écran au volant ; la victoire, attendue avec impatience, des associations de victimes de la route. Quoi qu’il en soit, les radars anti téléphones au volant ne laissent personne indifférent.
Des tests en série pour de nouveaux radars
De nombreux systèmes de contrôles automatisés anti téléphone au volant sont actuellement en cours de test en Europe, sans toutefois qu’aucune solution suffisamment stable et satisfaisante ne soit pour l’heure trouvée. Mais ce n’est probablement qu’une question de temps.
Si depuis 2003, il est officiellement interdit en France d’utiliser ou même de tenir son smartphone en main au volant, il en va de même depuis plus ou moins longtemps dans d’autres pays comme le Royaume-Uni ou les Pays-Bas, qui testent actuellement à grande échelle des radars susceptibles d’identifier les conducteurs récalcitrants utilisant leur smartphone au volant.
En Angleterre, dans le comté de Norfolk, un radar automatique est actuellement en test, relié à un panneau lumineux affichant un message d’avertissement et de prévention. La stratégie est claire : profiter de ce test grandeur nature pour privilégier la prévention sur la verbalisation.
La pédagogie… jusqu’à quand ?
Sanctionnée actuellement uniquement en cas de flagrant délit, l’infraction caractérisée d’usage du téléphone au volant pourrait bien être sanctionnée dans un avenir relativement proche à grande échelle en France, et de manière automatique grâce à cette nouvelle variante de la vidéo-verbalisation qui se contentait jusqu’alors essentiellement de sanctionner des stationnements illicites.
Plusieurs parlements nationaux se penchent actuellement sur la question de l’homologation et de l’entrée officielle en service de radars automatiques « anti smartphones ». La pédagogie ne devrait donc pas durer éternellement… Les automobilistes peuvent-ils avoir un espoir quant à la divulgation des points de contrôle et de verbalisation ?
Un sérieux doute sur la fiabilité de ces radars
Avant même l’entrée en service officielle de ces appareils, de nombreuses associations d’automobilistes se sont indignées de cette éventualité, soulignant le risque important de verbalisations injustifiées. En effet, ces radars reposent sur un système qui détecte et analyse l’activité des ondes réseau ou transferts de données sur les véhicules en mouvement. Dès lors, se pose la question de la détection d’un téléphone utilisé par le passager d’un véhicule, ou d’un téléphone qui sonne mais pour lequel le conducteur ne décroche pas… Le risque de ce que l’on appelle des « faux positifs » est bien réel.
C’est pourquoi, certains usages ont été volontairement ignorés par les fabricants de ces appareils, comme notamment les appels ou la musique transmise au véhicule par Bluetooth. Certains constructeurs ont également prévu de combiner ces détecteurs avec des caméras permettant d’identifier le nombre de personnes à bord du véhicule, donc de déterminer avec certitude dans certains cas que le conducteur est seul à bord et en cours d’utilisation du téléphone au volant lorsqu’une activité est détectée.
Quid du RGPD ?
Le Règlement général de la protection des données de l’Union européenne qui vise à protéger la collecte, le stockage et l’usage des données personnelles des utilisateurs collectées par des organismes, semble s’appliquer pleinement à ces radars. Néanmoins, les fabricants l’affirment, si ces appareils sont en mesure de déterminer précisément l’activité exercée par le smartphone (envoi d’email, navigation internet…), ils ne collectent aucune donnée personnelle. Vous n’avez donc pas d’inquiétude donc à avoir de ce côté-là… a priori.
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