Sony VPL-HW50ES : on en tremble encore

0

Sony est de venu maître dans l’art de magnifier l’utilisation des matrices SXRD. Avec son nouveau joujou capable de diffuser des vidéos Full HD en 2D et 3D, le constructeur compte bien une nouvelle fois prendre la tête du marché en terme de performances. Le Sony VPL-HW50ES est donc entre nos mains et nous allons voir ce qu’il a dans le ventre.

sony-vpl-hw50es-b.jpg

Proposé au prix réaliste de 3199 euros, le Sony VPL-HW50ES reprend le look de ses prédécesseurs le faisant tantôt passer pour un ovni pour certains ou pour une sorte de radiateur new look pour d’autres. Avec sa robe noire glossy et gris foncé, son optique centrale et ses aérations latérales, on ne peut pas dire que ce vidéoprojecteur passe inaperçu. Il trouvera naturellement sa place dans une salle de home cinéma dédiée, aux murs et à la moquette sombre. Tant mieux c’est là où il est supposé être installé. Il est à noter qu’une version blanche nacrée est aussi disponible et plus adéquat avec le plafond blanc d’un séjour.

sony_vpl-hw50es-a.jpg

Sur le côté, on découvre toutes les connectiques, un choix récurrents chez Sony tandis que la majorité des concurrents les placent plutôt à l’arrière. De ce côté donc rien de bien incroyable, on trouve deux prises HDMI 1.4, de l’YUV, des cinch, du VGA bref ce qu’il faut. Ce n’est donc pas du côté de l’esthétique qu’il faut chercher les différences avec le petit frère VPL-HW30ES, mais plutôt dans les entrailles du monstre. On remarque par exemple que ce modèle emprunte à son illustre ainé, le VPL-VW1000ES, les fameuses technologies Reality Creation qui amplifient la netteté de l’image, voulant faire passer le 1080P pour du 4K. Ensuite, inutile d’appeler votre revendeur pour lui dire qu’il a oublié le boitier émetteur 3D car ce dernier est intégré dans la coque. Cela fera toujours un câble de moins à gérer. Enfin toujours, on voit apparaître le Motionflow directement issu du VPL-HW95ES pour rendre les vidéos HD plus fluides et surtout totalement nettes dans les travellings. Vous l’aurez donc compris le Sony VPL-HW50ES met les petits plats dans les grands pour magnifier vos sources HD.

Quelques détails technologiques

Le Sony VPL-HW50ES est donc pourvu de quelques améliorations technologiques que nous allons détailler ici même. Tout d’abord sa lampe est dotée d’une puissance de 1700 Lumens, ce qui permet assurément de diffuser des vidéos sur des écrans de plus de 2,5 mètres de base. Sony utilise ici le même procédé de reproduction des couleurs que sur leur modèle très haut de gamme en travaillant sur les informations perdues des signaux 1080P lors de leur conversion depuis la source initiale souvent en 4K. L’amélioration de la lampe et du bloc optique permet de booster la luminosité ce qui bénéficie aux deux nouveaux modes « Bright Cinema » et « Bright TV ». Comme leur nom l’indique, ces deux modes permettent d’utiliser le vidéoprojecteur dans un environnement lumineux tout en conservant la fidélité des couleurs et un taux de contraste satisfaisant. Pour encore améliorer le taux de contraste, déjà excellent avec les matrices SXRD intégrées, on observe l’utilisation du « Contrast Enhancer » qui ajuste automatiquement le contraste en compensant l’écart entre les zones claires et sombres de la même image en temps réel. Ainsi le contraste dynamique atteint la valeur théorique impressionnante de 100 000 :1, aidé par un Iris adaptatif en version 3.

sony-vpl-hw50es-c.jpg

Pour s’assurer de diffuser des vidéos fluides, on retrouve le « Motion Flow » qui crée de nouvelles images à partir de la source et les insère entre les trames. La cadence des panneaux allant jusque 240 images/seconde, tout devrait aller comme sur des roulettes. C’est aussi un avantage certain pour la 3D et évitera la diaphonie. Pour couronner le tout, la technologie de contrôle dynamique de la lampe contrôle et amplifie sa luminosité lors des vidéos 3D ce qui permet de minimiser les pertes de luminosité bien connue des amateurs. Pour en finir on notera en pagaille, l’utilisation de matrices SXRD dotées d’un espacement de pixels de seulement 0,2 microns, d’un lens-shift manuel puissant sans dégradation de la qualité de l’image, une fonction d’alignement des panneaux très pointue et le RCP (Real Color Processing) en version 2 pour ajuster la colorimétrie, la teinte, et la luminosité de l’image diffusée.L’installation du Sony VPL-HW50ES est on ne peut plus conviviale. Grâce à son zoom x1,6, son lens shit puissant ( + ou – 71 % en verticale et + ou – 25 % à l’horizontal), on peut facilement diffuser une image de 2mètres de base avec seulement 2,74 mètres de recul. Etant donné la puissance de la lampe, on sera tenté d’utiliser un écran de 2,5 mètres de base, ce qui demande un recul de 3,4 mètres, ce qui reste très raisonnable. Pour la prise en main, rien de mieux que la télécommande, modèle géant. C’est toujours la même, elle est rétro-éclairée, et permet d’accéder aux préréglages colorimétriques d’usines, au RCP, au Reality Creation etc. Le vidéoprojecteur est fourni avec deux paires de lunettes 3D signés Sony (réf. TDG-PJ1). Elles sont rechargeables via l’USB.

sony-vpl-hw50es-d.jpg

On démarre donc par une visite guidée des menus de réglages. Plusieurs modes colorimétriques préréglées sont disponibles (cinéma film1, film 2, référence, TV, photo, jeu, cinéma lumière, tv lumière et 1 mémoire utilisateur. On pourra aussi régler le mode fonctionnement de l’iris adaptatif suivant 3 niveaux, deux automatiques et un manuel ajustable de 0 à 100, cette dernière valeur indiquant le maximum d’ouverture. On pourra aussi régler les gammas sur 11 valeurs, la température des couleurs entre 5500K et 9300K en usine. Avec un mode manuel, on pourra jouer sur le gain et la saturation bien évidemment. Intervient aussi le fameux RCP de Sony pour modifier le gamut en 3 dimensions, à laisser aux professionnels ou aux personnes avertis. Enfin le Motion Flow est lui aussi modifiable selon son goût, sur 3 niveaux, pour être plus ou moins fluide.

Pour la 3D, on pourra soit convertir une source 2D en jouant sur 3 niveaux, on pourra aussi régler la profondeur d’image de 0 à 5 et la luminosité. On notera pour terminer que les plus pointilleux pourront à leur guise peaufiner l’alignement des convergences verticalement et horizontalement soit sur la totalité de l’image soit sur une zone définie.

Un sans faute ou presque

sony-vpl-hw50es-f.jpg

L’image délivrée par ce vidéoprojecteur est tout bonnement excellente sans même devoir tripatouiller les réglages d’usines. De plus avec des termes très simples à appréhender pour le néophyte, comme cinéma lumière, ou TV ou jeu, on comprend vite quel mode activer. On comprend aussi très vite, que le Sony VPL-HW50ES sait tout faire avec une aisance remarquable. Il est à ce point performant que même les modes lumineux pour un usage en plein jour, arrivent à proposer des couleurs fidèles, un contraste salvateur et une profondeur de noirs pas mauvais du tout. C’est une fois plongé dans le noir, que le grand spectacle commence, et ce sans avoir touché quoique ce soit. Ah si quand même, on pousse la netteté car d’origine c’est trop doux. Cette chose faite, les films s’enchaînent (Tintin en 2D et 3D, The Dark Knight, Seven, Prometheus, Dark Shadows….) et c’est à chaque fois un ravissement pour les yeux. La luminosité est puissante et uniforme si bien que les scènes extérieures fortement ensoleillées sont formidables de clarté et de détails, sans jamais brûler les blancs. A l’opposé, une fois l’ouverture de l’iris corrigé pour s’adapter à la taille de votre écran, on obtient un équilibre luminosité, contraste et profondeur des noirs simplement parfait. Il n’y a rien à redire même sur la fluidité car le Motion Flow à son niveau le plus bas, règle tous les problèmes de saccades sans artefacts. On pourra juste reprocher infine, une 3D avec un peu de ghosting, impossible à corriger malgré nos efforts, mais véloce dans ses jaillissements et captivante dans ses profondeurs de champs. On aurait aussi apprécié des lunettes plus légères et moins pressantes sur les tempes. Mais cela reste une question de morphologie.

Le miracle Reality Creation

sony-vpl-hw50es-e.jpg

Silencieux, très performant, le Sony VPL-HW50ES ferait presque de l’ombre à ses deux grands frères bien plus chers. Si vous venez de lire le paragraphe précédent, les plus attentifs n’auront pas manqué de remarquer que nous n’avons pas parlé de la technologie Reality Creation. Tout simplement parce que ce procéder mériterait un test à lui tout seul. Alors comme ce n’est pas possible, nous allons crier ses louanges ici même. Incroyable, il suffit d’appuyer sur le bouton, de régler le curseur sur la valeur 20, et c’est le jour et la nuit. Tous les détails de vos Blu-ray vont surgir de nul part. On se prend tellement au jeu qu’on se repasse tous nos passages favoris pourtant archi connus, mais on découvre des détails jusqu’alors jamais observé. Çà en devient presque énervant, comme une drogue dont on ne peut se passer. Le Reality Creation de Sony est clairement le gros point fort de ce modèle, tellement il est capable de laisser sur place la concurrence en terme de niveau de détails.

Sony VPL-HW50ES : une machine superbe

sony-vpl-hw50es-b.jpg

Merci Sony pour ce formidable produit. On connaît tous l’expression, « on en a rêvé Sony l’a fait » et bien ils l’ont encore fait. Les ingénieurs ont réussi le pari osé d’améliorer encore leur vidéoprojecteur pour offrir des performances de premier ordre avec une polyvalence rarement observée. Si vous pensez acheter un vidéoprojecteur, vous devez expressément allez voir celui-là, vous n’en ressortirez pas indemne. En terme de concurrence, le Panasonic PT-AT6000E est très bon, mais le trop petit écart de prix le rend vulnérable. L’Epson EH-TW9000W bénéficie d’une mise à jour que nous n’avons pas encore pu tester, et tient encore la route surtout grâce à son prix qui a fortement chuté. Reste les JVC, bientôt en test, que l’on sait particulièrement dangereux avec des noirs abyssaux et une colorimétrie souvent proche de la perfection. En attendant, le Sony VPL-HW50ES prend nettement la tête et la concurrence va avoir du mal à faire mieux.

Caractéristiques :
– Technologie : SXRD High Frame Rate
– Contraste : 100 000 :1
– Luminosité : 1700 Lumens
– Résolution : 1920 x 1080
– Connectiques : HDMI 1.4 x 2, YUV, RJ45, Sub 15, RS 232
– Dimensions : 407.4 x 179.2 x 463.9 mm
– Poids : 9.6 kg

Prix : 3 199 euros

Retrouvez tous les tests de vidéoprojecteurs dans nos pages.

Noter cet article

8.5/10

Les Plus

  • Contraste saisissant
  • Forte Luminosité
  • Réglages d’usine

Les Moins

  • Lunettes un peu inconfortables
  • Un peu de ghosting en 3D

Laisser un commentaire

Please enter your comment!
Please enter your name here