Quand la suppression d’un compte Twitter en Allemagne rime avec désertion politique

C’est une drôle d’histoire qui est arrivée à Robert Habeck, le responsable du parti Les Verts en Allemagne. La suppression de son compte Twitter a enflammé l’opinion qui a pris ce geste comme une véritable désertion.

Politique et réseaux sociaux ne font pas toujours bon ménage. L’histoire qui est arrivée à Robert Habeck, le co-président du parti Les Verts en Allemagne, a fait l’objet d’une importante polémique. En cause ? La suppression de son compte Twitter qui a enflammé l’opinion publique.

Robert Habeck a-t-il supprimé son compte Twitter pour échapper à l’opinion publique ?

Le responsable du parti écologiste allemand avait, il y a peu de temps, été victime de la diffusion de nombreuses photographies personnelles sur les réseaux sociaux. Suite à cette nouvelle, et afin de mieux se protéger, ce dernier a estimé nécessaire de supprimer ses comptes sur les réseaux sociaux. Plus de Facebook ni de Twitter pour cet homme politique, ce qui a plutôt été mal interprété dans un pays où politique et internet sont très liés.

Un départ de Twitter interprété comme une désertion

Le départ du responsable politique de Twitter a été très mal interprété par l’ensemble de la classe politique, mais également par les quelques 50 000 followers qu’il possédait sur le réseau social. Robert Habeck a toutefois essayé de justifier son geste, en indiquant qu’il souhaitait simplement engager une lutte contre la dépendance aux réseaux sociaux. Son explication n’a toutefois pas convaincu l’opinion publique qui a analysé la situation comme une forme de désertion.

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Les réseaux sociaux sont très développés en Allemagne

En Allemagne, l’expression des hommes politiques sur les réseaux sociaux fait partie intégrante de leur mission. Selon un média local, un homme politique doit être capable de s’exprimer clairement sur un réseau social au cours de son mandat.

En France aussi, l’expression des hommes politiques sur les réseaux sociaux est très développée. Notamment depuis le quinquennat de François Hollande, lors duquel 30 des 34 ministres s’exprimaient via un compte Twitter, la possession d’un compte social est une nécessité. Pour faire des an nonces ou donner une opinion sur des mesures politiques, Twitter est devenu un véritable outil d’information du grand public.

Si en France, la suppression d’un réseau social par un homme politique pourrait passer inaperçue, ce n’est pas le cas en Allemagne où la population connaît un certain attachement à ce type de communication.

Donald Trump utilise couramment les réseaux sociaux

La meilleure illustration actuelle de l’utilisation des réseaux sociaux en politique est sans doute celle qui en est faite par Donald Trump. Le Président des États-Unis utilise en effet quotidiennement Twitter pour s’adresser aux américains, ainsi qu’au reste du monde. Il n’est en effet pas rare de voir dans les journaux télévisés un débat relatif au dernier Tweet du président américain.

Twitter est donc largement devenu un outil politique. Optionnel à ses débuts, indispensable actuellement, même si l’ensemble des pays du monde ne sont pas encore à égalité quant à son utilisation. En la matière, l’Allemagne se démarque largement des autres pays. Robert Habeck l’aura bien compris au cours de cette dernière péripétie.