Toshiba nous présente ici son premier téléviseur LED 3D à lunettes passives. Après LG et Philips, c’est le troisième constructeur à adhérer. Et quand on connaît le confort que cette solution procure, on ne peut qu’approuver. De même, Toshiba prouve une fois de plus que ses réglages colorimétriques par défaut sont de qualité. Malheureusement, on ne peut pas en dire autant pour le contraste et la fluidité.
Le Toshiba 42VL863 est la première incursion du constructeur sur le terrain des téléviseurs à 3D passive. Attention, contrairement à ce que la coque laisse penser, il ne s’agit pas ici d’un écran intégrant la technologie CEVO, déployée sur le Toshiba 55ZL1 par exemple. Cependant, l’écran en reprend plusieurs caractéristiques, dont l’auto-calibration et le portail Places… Pour 1000 euros, il y a de quoi se laisser tenter.
Design et finition
La finition n’a rien à envier aux modèles haut de gamme. La cadre noir brossé est très classe, l’ensemble est bien fini et on hérite même de la télécommande « à pompe » du 55ZL1.
Ergonomie
Le système de menu est lui aussi directement issu du 55ZL1 et c’est une bonne chose. Il est vraiment pratique, la navigation est fluide au possible. C’est bien fait. Et dans le fond tant mieux, vu le temps qu’il faut y passer pour affiner les réglages mais nous y reviendrons plus tard.
Equipement
Pour un écran à 1000 euros, l’équipement est vraiment complet avec notamment l’intégration du portail social de la marque, Places. N’y revenons pas, nous y avons consacré un article entier. Mais une chose est sûre, c’est sans doute la solution d’Internet-TV la plus aboutie du marché. Sinon, il y a toute la panoplie de connecteurs classiques mais aussi pas mal d’équipement en option. L’auto-calibrateur du 55ZL1 reprend du service. Il permet d’affiner ses réglages en utilisant une sonde colorimétrique à contact. Le WiFi est en option également via un dongle USB.
Consommation
La consommation du Toshiba 42VL863 est dans la moyenne de ce que l’on trouve sur les écrans de cette diagonale. A rapprocher des 114 W d’un Sony KDL40HX720 par exemple.
Le Toshiba 42VL863 est plutôt bien réglé. Nous sommes toujours aussi fans des réglages du constructeur. Les modes Hollywood jour et nuit sont parfaitement calés à 6500K. Les tons chair sont impeccables, l’image est criante de naturel. C’est du bon boulot mais ce n’est pourtant pas parfait, faute d’un gamma parfaitement dans les clous.
Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.
– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE
Le contraste est un cran en dessous de la moyenne. C’est toujours difficile d’obtenir un contraste correct sur les dalles d’origine LG. On retrouve ici des valeurs proches de celle enregistrée sur le Philips 42PFL7606H.
Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran se montre un peu limité pour le rendu dans le vert mais ce n’est pas trop grave en pratique. LG arrive à faire mieux avec la déclinaison 47 pouces de sa dalle, comme le montre le test du LG 47LW650s.
Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.
Uniformité spatiale
Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran. C’est moyen. Le haut et le bas de la dalle edge-fit sont moins lumineux. Mais nous n’avons pas trouvé de fuites lumineuses dans les coins. En revanche, on peut trouver ça et là quelques tâches disgracieuses.
Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage sur une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.
Pour l’instant, le Toshiba 42VL863 ne déplait pas. Mais il aurait mérité une dalle plus contrastée. Toshiba n’est pas seul dans ce cas puisque Philips qui utilise une dalle semblable a des soucis similaires. Voyons donc ce que vaut la 3D passive made in Toshiba.Le Toshiba 42VL863 offre une réactivité assez moyenne. Le fait est que les écrans passifs ne nécessitent pas forcément une réactivité du feu de dieu pour limiter le crosstalk, et c’est tant mieux. Mais les joueurs auront raison de s’en plaindre.
Pour rappel, encore une fois :
Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255).
On ne sait pas trop où le constructeur a trouvé ses 1,6 ms de latence. Mais soit, on a l’habitude des procédés marketing sur le sujet.
Dans la pratique
Qualité vidéo
Les tons chair sont impeccables, l’image est criante de naturel. Les réglages Hollywood représentent ce qui se fait de mieux aujourd’hui en matière de colorimétrie, n’en déplaise à LG avec son partenariat ISF, présent notamment sur le LG 55LW980s. Ce ne sont donc pas les réglages de couleur qui posent problème mais celles sensées améliorer le contraste et la fluidité. L’image n’affiche pas une profondeur de noir suffisante par défaut mais le recours au contraste dynamique n’est pas forcément souhaitable pour autant. Le problème n’est donc pas vraiment solvable. Le mode 400Hz ne fonctionne pas toujours bien non plus. Les travellings ne sont pas exempts de saccades. Pour compenser, vous pouvez ajuster manuellement le « Motion detection range » sur Plein écran. Dans ce cas, l’image est plus fluide et les saccades se calment.
Définition
Les images en HD sont assez propres avec un rendu très cinéma, peut-être un peu trop doux pour certain. C’est en HD que le 400Hz nous a joué le plus de tours. Mieux vaut donc se contenter du réglage ci-dessus. En définition standard, c’est assez moyen. L’image est parfois bruitée et la netteté est en retrait. Le manque de contraste se fait ressentir également.
3D
Après un 55 pouces CEVO à lunettes actives très remarqué, le constructeur japonais se lance sur le terrain des écrans à lunettes passives. En 3D, la solution Toshiba passive n’a rien à envier aux autres marques ayant adopté cette technologie. Les lunettes (quatre paires sont fournies) sont confortables et la sensation de profondeur est bien présente. Il y n’y a pas de crosstalk notable. Nous avons remarqué là aussi que l’angle de vision vertical est plus limité lorsque l’on porte les lunettes. Il faut donc se situer bien dans l’axe horizontal du téléviseur pour ne pas en souffrir. Deux à trois mètres de reculs sont nécessaires pour ne plus voir le tramage aussi.
Jeu vidéo
C’est jouable, mais on a vu mieux. Il y a tout de même quelques filés dans les déplacements.
Mode PC
Il faut obligatoirement utiliser l’entrée HDMI. En VGA, seul le 1280×720 est accessible. Le texte est flou, c’est inutilisable.
Qualité sonore
La partie audio est tout juste correcte. Il y a peu de basses et l’ensemble est trop clair. On nous a habitués à mieux chez Toshiba.
Conclusion
Le Toshiba 42VL863 est un écran sympathique, surtout en 3D. Mais il peine à convaincre. Pour 1000 euros, on a en pour son argent cela dit. Les couleurs sont belles, l’équipement est complet et la 3D est convaincante. Mais voilà, le contraste est moyen et les difficultés de réglages risquent de dérouter ceux qui cherchent un écran grand public. Nous attendons avec impatience en tous les cas une déclinaison moins luxueuse du CEVO, qui ne devrait pas tarder à arriver au labo.
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