La voiture autonome vous fait rêver ? Elle devrait circuler sur nos routes d’ici quelques années. Le Japon, désireux d’être pionnier en la matière, envisage de les faire circuler d’ici les Jeux olympiques de 2024. Un test grandeur nature qui attire notre attention.
La voiture autonome fait beaucoup parler d’elle depuis quelques années. Après les nombreux accidents impliquant Tesla qui ont fait la une en 2018, c’est au tour du Japon d’entrer dans la course en développant ses propres modèles.
Une stratégie présentée depuis plusieurs mois au Japon
L’information n’est pas nouvelle, Shinzo Abe, le Premier ministre japonais, avait annoncé la nouvelle au cours de l’année. C’est notamment Toyota et Nissan, les leaders japonais de l’automobile, qui ont souhaité investir dans la recherche et le développement des nouveaux véhicules autonomes. Il faut dire que l’enjeu est grand, car des vies humaines peuvent être impactées en cas d’échec ou d’imprécision. Plus largement, c’est tout un pan de l’économie japonaise qui est concernée. Le Japon souhaite, avec un tel développement, arriver à concurrencer ses homologues chinois et américains.
Un parc de véhicule autonome pour les JO 2024 ?
La stratégie japonaise de développement des véhicules autonomes se divisera en deux parties. Tout d’abord, un premier objectif est fixé à 2020. Cette année là, le Japon espère développer des modèles autonomes de véhicules de transport en commun. Plus lents, effectuant des trajets répétés régulièrement, ces derniers seront plus faciles à programmer et à surveiller lors des premiers trajets. En ce sens, le Japon se distingue déjà de ses concurrents, les américains testant à titre d’exemple les véhicules autonomes sur des véhicules VTC Uber, dont la conduite est plus risquée.
La seconde étape du Japon consistera à développer un parc géant de véhicules autonomes pour l’année 2024, c’est-à-dire l’année d’accueil des Jeux Olympiques. Dans ce cadre, si la recherche et le développement de cette technologie avance sans retarder, il ne sera pas impossible de se retrouver face à un parc automobile exclusivement composé de véhicules autonomes. Se laisser conduire en toute sécurité, voilà le pari auquel se livre l’économie japonaise.
Et la France ? Quel développement pour la voiture autonome ?
Les épisodes d’Uber, de Tesla, et maintenant du Japon ont laissé les français fantasmer durant longtemps sur la voiture autonome. Chez nous, les technologies commencent à se retrouver dans la plupart des véhicules : contrôle d’alcoolémie, park assist, caméras anti-franchissement des lignes ou encore analyse de la signalisation routière.
En France, la voiture autonome de niveau 3 qui devrait rouler sur nos routes en 2020. Il faut savoir que l’autonomie des véhicules est établie selon une échelle de 5 niveaux. Le niveau 3 correspond à un véhicule capable de gérer l’accélération, le freinage et le volant sur certaines routes faciles d’utilisation, à la condition que le conducteur soit prêt à reprendre le contrôle de ce dernier en cas de défaillance. L’autonomie est donc très largement partielle.
Le niveau 4 d’autonomie des véhicules devrait être atteint en 2022. Dans ce cadre, la voiture autonome, sur certaines routes seulement. On pensera notamment aux autoroutes ou aux grandes nationales, qui ne posent pas trop de difficulté lors de la conduite et de l’analyse de l’environnement et de la signalisation.
Le passage de ces deux paliers permettront de déterminer une date pour la sortie des véhicules autonomes de classe 5, c’est-à-dire des véhicules qui sont entièrement autonomes sur tous les types de routes. On peut imaginer que ces derniers se retrouveraient sur nos routes entre 2024 et 2026, mais c’est au gouvernement et aux industriels de faire état de l’avancée de la technologie au fur et à mesure.
