Windows et reconnaissance faciale : le point

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Reconnaissance faciale, rétinienne, digitale, vocale… La technologie n’en finit pas de se perfectionner. Est-ce sans danger pour les libertés individuelles ?

Windows et reconnaissance faciale : le point
La technologie de reconnaissance faciale sur l’iPhone X

Dans certains films d’anticipation, les individus sont reconnus et identifiés, voire traqués, sans difficultés par des machines et/ou des ordinateurs. Aujourd’hui, la science-fiction est devenue réalité, sans que nous n’en ayons tous conscience. Peu invasive sur le plan physique, la reconnaissance faciale, qui n’implique aucune action de notre part hormis celle d’être présente, est d’ores et déjà très développée…

La reconnaissance faciale, une technique très aboutie

La reconnaissance faciale est aujourd’hui très au point aussi bien pour identifier les visages des citoyens, au moyen de caméras adaptées et de logiciels spécialisés, que pour stocker les profils de millions voire de milliards d’individus dans de gigantesques bases de données.

On comprend vite qu’avec une application peu scrupuleuse de cette technologie, on peut facilement suivre à la trace l’ensemble de la population, surveiller ses faits et gestes et pire encore. Bien entendu, les bénéfices sont nombreux : retrouver des personnes disparues ou enlevées, identifier des terroristes, venir en aide à des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer errant dans la ville. Mais comment préserver les libertés individuelles et sauvegarder la démocratie avec les dérives possibles de ces avancées technologiques, alors que dans certains pays, elles sont déjà détournées… ?

Légiférer pour protéger la liberté

Tout d’abord, il faut légiférer afin d’encadrer les limites de la technique. La technologie a certes progressé avec un taux d’erreur beaucoup plus faible qu’auparavant, mais la possibilité d’erreur persiste, et il faut prévoir de protéger les individus victimes d’une erreur d’identification en réparant leur éventuel préjudice.

D’autre part, les attaques demeurent possibles, tant sur les sources de détection (caméra), que sur les outils informatiques (base de données, logiciels de reconnaissance). Les sécurités doivent être renforcées et ces infractions sévèrement punies. Mais ces failles ponctuelles ne doivent pas faire oublier le véritable enjeu de cette évolution technologique.

Brad Smith, le directeur juridique de Microsoft, appelle à une réglementation internationale, alors que sa société est elle-même impliquée dans un scandale de vente de logiciels de reconnaissance faciale à la police des frontières américaine.

Il s’agit, tout simplement, de tout mettre en œuvre pour veiller au respect de la vie privée et de la liberté d’expression, dans un monde où elles sont déjà malmenées. La constitution des bases de données doit être strictement encadrée, afin qu’elles ne soient pas utilisées à des fins idéologiques, politiques, économiques ou même racistes. L’utilisation de la reconnaissance faciale doit être transparente et annoncée, quel que soit le lieu et l’objectif. Un droit d’accès doit être permis à chaque citoyen, afin qu’il prenne connaissance de la durée de conservation, de l’utilisation qui est faite, et des personnes et organismes autorisés à recueillir, consulter et détenir ces données. Le pouvoir politique, exécutif comme parlement, doit être le garant des libertés et faire le nécessaire pour veiller à ces objectifs.

À chacun d’entre nous de défendre nos droits et nos libertés sans pour autant rejeter les progrès de cette technologie.

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