MWC 2012 : une édition en demi-teinte

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Le MWC 2012 est le grand rendez-vous annuel européen des télécommunications, et de la téléphonie mobile en particulier. Si les constructeurs ont fait la part belle aux nouveautés, force est de constater que cet événement ne restera pas dans les annales comme une grande édition.

ouverture_1.jpgLes allées du MWC 2012 n’ont jamais été aussi remplies. Mais malgré une fréquentation visiblement à la hausse, on ne peut pas dire que cette édition laissera un souvenir impérissable dans les mémoires. Fini les années où chaque constructeur profitait de l’occasion pour annoncer vingt nouveaux modèles de smartphones ! Les annonces pléthoriques sont en effet une chose révolue pour cause de saturation évidente du marché. Les constructeurs se sont donc contentés d’annoncer une poignée de modèles chacun : Deux pour Sony, trois pour HTC. Seul LG s’est un peu distingué avec six nouvelles références … Certains comme Samsung ont même été très discrets malgré un stand extrêmement grand avec en tout et pour tout une tablette et un téléphone. La fameuse timidité coréenne sans doute… On notera également qu’aucun constructeur n’a vraiment surpris ou impressionné. Certes on a vu de beaux modèles mais ce salon confirme l’impression que celle que nous avions eu au CES cette année : en 2012 on fait la même chose qu’en 2011 en plus fin, plus puissant.

Place à l’affichage !

ouverture_2.jpgL’une des tendances majeures de ce MWC 2012 reste la généralisation des grandes diagonales de Smartphone. Le phénomène était visible depuis quelques mois déjà mais il est désormais solidement installé. Les téléphones haut de gamme culminent à 4,6 pouces ! On constate également que le succès du Galaxy Note a donné des idées à certains. Nous avons vu plusieurs smartphones XXL, notamment chez LG et Panasonic.

Vers un ralentissement des tablettes ?

Coté tablettes ce salon aura été très calme, mais c’est finalement logique après les nombreuses annonces du CES. Les seules nouveautés notables sont la Galaxy Note 10.1 de Samsung et la Transformer 300 d’Asus. Ces deux derniers modèles sont d’ailleurs plutôt des déclinaisons de modèles existants que de vraies nouveautés. Dans un univers toujours dominé par Apple, les « petits » constructeurs continuent tout de même de s’activer puisque l’on a pu voire une intéressante 7,7 pouces chez Toshiba et une jolie 10 pouces chez Huawei.

MWC 2012 : le salon du hard(ware)

nvidia_tegra3.jpgDu coté des composants, les différents fabricants de puces avancent doucement vers le quad-core mais il semblerait que certain constructeurs aient quelques problèmes pour assurer une fabrication en masse. Résultat des courses, seul Nvidia semble en mesure pour le moment d’équiper des smartphones avec son Tegra 3. Aux rayons des surprises on notera le chinois Huawei qui a présenté son propre SoC quad-core au MWC 2012. Il sera intéressant de voir si ce dernier a été développé en interne ou acheté sous licence. Une affaire à suivre donc. Bref, si l’édition de cette année ne brille pas par le nombre de ses nouveautés, il n’en reste pas moins vrai que les batailles qui s’annoncent entre grands constructeurs au rayon téléphonie mobile risquent d’être passionnantes à suivre cette année !Après une année 2011 en demi-teinte, HTC tente de se relancer au MWC 2012 en changeant de stratégie. Fini pour le moment la gamme pléthoriques, le taiwanais se recentre sur trois modèles Android faisant partie de nouvelle ligne One.

HTC One X : l’artillerie lourde

Le HTC One X, nouveau vaisseau amiral de la marque, est équipé d’un écran 4,7 pouces HD. Il est animé par un processeur Nvidia Tegra 3 à quadruple cœur cadencé à 1,5 GHz.

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Plus petit, le One S (4,3 pouces) est aussi un peu moins puissant malgré son nouveau processeur Qualcomm SnapDragon S4 cadencé à 1.5 GHz. Son design est particulièrement réussi avec une coque en aluminium unibody et surtout une finesse impressionnante (7,9 mm).

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Le One V représente quant à lui, l’entrée de gamme mais reste plutôt bien équipé avec écran de 3.7 pouces (800 x 480), un processeur cadencé à 1 GHz et 512 Mo de mémoire vive. On note avec plaisir le retour du très bon design du Legend.

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HTC One X : du son et de l’image

HTC a mis le paquet sur la partie photo et prétend avoir fortement amélioré les performances de ses appareils par rapport à la génération précédente. Le capteur du HTC One X est un 12 millions de pixels accompagné par de nombreuses aides numériques, dont un nouveau processeur dédié baptisé HTC ImageChip. Grâce à ces dispositifs, le temps du déclenchement d’image, par exemple, est de 0,7 secondes, dont seulement 0,2 pour la mise au point. Capable de prendre des photos en rafale, en gardant le doigt appuyé sur le déclencheur, le HTC One X offre aussi la possibilité de prendre une photo tout en enregistrant de la vidéo grâce à la technologie Video Pic. L’objectif a aussi fait l’objet d’une nette amélioration, puisqu’il propose une ouverture à f 2.0 qui lui assure, d’après HTC, 44 % de lumière en plus par rapport à d’autres smartphones haut de gamme du marché.

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Les écrans ont aussi bien progressé, passant à la technologie Super LCD 2. Pour être tout à fait honnêtes nous avons cru un moment être en présence d’une dalle AMOLED tant les couleurs sont saturées. En y regardant d’un peu plus près on s’aperçoit que le contraste n’est pas tout à fait au niveau de l’AMOLED, mais les noirs sont très profonds.

Un premier regard sur le HTC Sense

Nous avons aussi pu jouer un peu avec la dernière version de Sense tournant sous Ice Cream Sandwich. HTC semble avoir entendu une partie des demandes des utilisateurs puisqu’il a sérieusement dégraissé le mammouth. Oubliés les effets 3D dans tous les sens, le Sense 4 est nettement plus sobre. Résultat l’interface est devenue l’une des plus fluides que nous ayons rencontrée sur un téléphone Android. On apprécie également que HTC ait fait disparaître cette inutile barre des tâches qui handicape encore Ice Cream Sandwich.

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Olivier Bourdeau, Global Account Product Manager chez HTC, nous a confirmé en outre que l’arrivée de la ligne One ne représenterait pas pour autant la fin des autres modèles de la marque. Des noms comme Sensation ne disparaîtront pas et devraient revenir sous une forme ou une autre. Il nous a également rassuré : HTC n’a pas totalement fait une croix sur les tablettes et continuera d’étudier le sujet.

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Dans l’ensemble ces HTC One présentés au MWC 2012 sont très convaincants. On attendra bien entendu de pouvoir les utiliser plus longtemps pour se faire une idée précise mais il semblerait que HTC ait réglé nombre des problèmes de la génération précédente. S’il possédait un très grand stand sur le MWC 2012, Samsung s’est au final montré très discret. Seuls deux produits somme toute mineurs ont été annoncés. On sent que le coréen est en manque de nouveautés, au point de consacrer les trois quart de son stand a un Galaxy Note sorti depuis plusieurs mois. Reste à voir si cette relative méforme est le fruit d’une volonté de ne plus être dépendant des salons ou si elle est liée à des problèmes plus techniques… ou juridiques ! Il semblerait en tout cas que les processeurs quad-core posent plus de soucis que prévu (absence chez Qualcomm, faible production chez Nvidia). On devra donc attendre quelques mois avant la présentation d’un successeur au très bon Galaxy S II.

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Samsung, Note de service

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L’un des deux produits présentés était la Galaxy Note 10.1. Samsung semble vouloir capitaliser sur le succès du Note en ajoutant un stylet à une Galaxy Tab. On note toutefois un changement de processeur, on passe en effet d’un Tegra 2 à un Exynos maison cadencé à 1,4 GHz. Ce changement devrait apporter un peu plus de souplesse, notamment au niveau de la lecture vidéo.
Si la qualité de fabrication semble au rendez-vous, on reste toutefois un peu dubitatifs quant à l’utilité réelle du stylet. La gamme tablette de Samsung commence également à être sérieusement encombrée, avec beaucoup trop de références à notre goût. Samsung a aussi présenté au MWC 2012 le Samsung GALAXY Beam, un smartphone équipé d’un pico-projecteur. Si l’image était plutôt correcte dans la pièce sombre ou était faite la démonstration on se demande comment le Beam se débrouillera dans un environnement plus lumineux. L’engin nous parait amusant et est une belle démonstration technologique mais on attendra d’avoir pu jouer avec durant quelques jours pour voir s’il présente un réel intérêt.

samsung_2.jpgAlors que la majorité des constructeurs se contentaient de présenter un ou deux modèles, LG tranchait radicalement avec l’ambiance générale du MWC 2012 avec pas moins 6 nouveaux smartphones Android. On commence par la série L, qui représentera l’entrée de gamme. Trois modèles seront disponibles : le L3, le L5 (horreur, les girls band reviennent !) et le L7. Ils adoptent respectivement un écran de 3,2, 4 et 4,3 pouces. Entrée de gamme oblige, les caractéristiques techniques ne sont pas fabuleuses : processeurs simple cœur (800 MHz pour les L3 et L5 et 1 GHz pour le L7) et écrans LCD très classiques. Par contre les L7 auront droit à Ice Cream Sandwich dès la sortie et affichent une compatibilité NFC.

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Le design selon LG

Le design est très fortement inspiré de celui du Prada mais on est toutefois un cran en dessous pour ce qui est de la finition, les plastiques en particulier font un peu « cheap ». La prise en main est toutefois assez bonne pour les L5 et L7, le L3 étant vraiment trop petit à notre goût. LG présentait également des modèles plus musclés.

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L’Optimus 4X HD par exemple est le descendant direct du 2X sorti il y a près d’un an. Comme son grand frère il embarque une puce Nvidia, dans ce cas précis un Tegra 3. L’écran mesure 4,7 pouces 720p et il est d’assez bonne qualité pour autant que nous ayons pu en juger sur un stand très éclairé. On remarque avec plaisir que LG a choisi d’embarquer une batterie à la capacité plus que conséquente (2180 mAh). Côté design, on retrouve une nouvelle fois l’influence du Prada sous la forme d’un dos en pastique texturé, un choix qui ne nous a pas particulièrement séduit, la faute à un plastique assez moyen. Par contre le smartphone est assez fin (9mm) compte tenu de la puissance embarquée.

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Android 4.0 et 3D

Disposant d’Android 4, l’Optimus 4X HD devrait donc être l’une des références en termes de smartphones ultra-puissants pour ce début d’année. LG continue également à s’engager sur le terrain glissant de la 3D puisque l’on retrouve l’Optimus 3D Max. Du point de vue des caractéristiques on est plus dans une évolution qu’en présence d’un nouveau modèle. On trouve un processeur double cœur cadencé à 1,2 GHz et 16 Go de stockage. Par contre l’écran ne change visiblement pas, on retrouve une dalle de 4,3 pouces auto-stéréoscopique d’une résolution de 800 x 480 pixels. Durant les quelques minutes que nous avons pu passer avec l’appareil nous n’avons pas remarqué d’amélioration flagrante de la qualité d’affichage en 3D. Les principaux progrès sont à chercher au niveau de l’encombrement de l’engin qui est désormais nettement moins prononcé que son prédécesseur. Reste à trouver une utilité réelle à la 3D sur un smartphone…

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Le LG Note

On conclut ce petit tour chez LG avec le Vu, un produit pour le moins surprenant. Surfant sur la vague du succès des smartphones à grand écran, le fabricant coréen a présenté son propre modèle doté d’un écran de 5 pouces. Principale différence avec les autres smartphones de ce type disponibles ou annoncés, il est au format 4/3 (1024 x 768). Un choix que nous trouvons pour le moins étrange tant il complique l’utilisation en mode téléphone. C’est simple, j’ai eu du mal à le tenir d’une seule main alors que j’utilise un Galaxy Note sans le moindre problème. En utilisation « tablette » les choses s’améliorent un peu mais l’écran nous a paru un peu trop petit pour être réellement confortable. Il était par exemple difficile de lire les dialogues d’un comic book. Si la partie hardware semble adaptée, avec un processeur Qualcomm Snapdragon MSM8660 (double cœur 1,5 GHz) et 32 Go d’espace de stockage on ne peut pas en dire autant de la partie logicielle. En effet l’Optimus Vu ne sera pas doté d’Android 4.0 à la sortie…

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Optimus_Vu_2.jpgAprès avoir annoncé son retour sur le marché européen il y a quelques mois, le constructeur japonais passe aux choses sérieuses avec deux modèles inédits au MWC 2012.

Panasonic Eluga : un smartphone waterproof

Le premier modèle présenté est le Eluga, un modèle de 4,3 pouces relativement conservateur d’un point de vue des caractéristiques techniques avec son double cœur cadencé à 1 GHz et son écran OLED à la résolution qHD (960 x 540). Par contre, Panasonic a fait très fort question design. L’appareil est particulièrement fin avec 7,7 mm tout en étant capable de résister à la poussière et à une immersion. On a pu essayer et effectivement l’engin devrait pouvoir survivre à une chute accidentelle dans un évier ou à des renversements de boissons diverses. Si le matériel est plutôt convainquant, le software l’est déjà moins. Les modèles d’exposition souffraient de ralentissements en tout genre. On mettra ça sur le dos d’un logiciel encore à finaliser, mais c’est tout de même inquiétant. Le Eluga devrait arriver en avril au prix de 400 €.

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Panasonic Eluga Power : le Note en ligne de mire

Visiblement l’expérience du Samsung Note a marqué puisque plusieurs constructeurs présentaient sur leur stand des smartphones de 5 pouces et plus. Panasonic était de ceux-là avec l’Eluga Power nettement plus costaud. Il est en effet doté d’un écran 720p et du dernier Snapdragon S4 de Qualcomm. Ajoutez à cela un format très séduisant (9,6 mm d’épaisseur et 133 g sur la balance) et des capacités d’étanchéité toujours présentes et vous obtenez un androphone très intéressant qui devrait sortir en juin.

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Enfin le constructeur présentait également quelques smartphone Android réservés au marché japonais. On ne peut pas s’empêcher de vous montrer ce Lumix Phone P-02D, sorte de croisement entre un téléphone et un compact numérique.

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Au final, Panasonic nous a très agréablement surpris au MWC 2012 avec deux téléphones très réussis. Le japonais ne devrait pas s’arrêter là puisque plusieurs nouveaux modèles devraient être présentés à l’IFA de Berlin. Si on devait retenir quelque chose de la conférence Nokia au MWC 2012, c’est bien l’ambiance, nettement plus gaie après une année difficile. Le constructeur Finlandais a commencé par dévoiler plusieurs modèles Symbian destinés aux pays émergents ou Nokia est toujours très fort. Si les Asha 202 et 203 ne nous semblaient pas avoir un intérêt fabuleux, l’Asha 302 fonctionnant sous Serie 40 nous semble un peu plus intéressant. Avec son processeur cadencé à 1 GHz, son clavier azerty et un petit prix (129 €) il pourra séduire les petits budgets.

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Nokia : Windows Phone en vedette

Passons aux choses sérieuses avec la gamme Lumia tournant sous Windows Phone 7. Nokia a commencé par confirmer à demi-mots que le Lumia 900, une version sous stéroïdes du 800, serait bien disponible en version DC-HSDPA, c’est-à-dire compatible avec nos réseaux. Aucune date de sortie n’a été donnée mais on à bien vu un prix s’afficher pour ce Lumia 900 : 480 €. Un représentant Microsoft a annoncé également une baisse de la configuration minimum pour utiliser le système d’exploitation Windows Phone 7. Conséquence : on devrait voir arriver des Windows Phones d’entrée de gamme dans un avenir proche. Tant mieux ! Nokia devrait d’ailleurs être dans les premiers sur ce segment, avec le Lumia 610.

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Nokia: Symbian n’est pas mort

La grosse surprise de cette conférence était, une fois n’est pas coutume, un téléphone Symbian. Baptisé 808 PureView, doté d’un monstrueux capteur… de 41 Mpixels ! Pour éviter les images au poids ingérable, toutefois, l’image est redimensionnée en 5 Mpixels via un algorithme maison pour offrir un rapport poids/qualité acceptable. Le résultat permet de zoomer loin dans n’importe quelle partie de l’image, avec un luxe de détails assez surprenant. On attendra toutefois d’avoir la bête entre les mains pour se faire une idée des capacités réelles de l’engin.

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A l’exception de ce 808 PureView, il n’y a pas eu de grosses nouveautés cette année chez Nokia au MWC 2012. Et pour cause : en liant son sort à Microsoft, le finlandais est dépendant l’arrivée de Windows 8 pour proposer des terminaux plus modernes.Il est des conférences de presse ennuyeuses, millimétrées au point d’en être insipides. La prestation d’Asus ne rentrait dans aucunes de ces catégories tant le PDG Jonney Shih a assuré le spectacle au MWC 2012 avec une énergie pour le moins débordante.

Asus PadFone : Padquartier !

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Principale annonce de ce salon, l’Asus PadFone a fait ici ses premiers pas en public. Sur le papier l’Asus PadFone est un smartphone haut de gamme puissant mais toute somme plutôt classique avec son écran de 4,3 pouces, son processeur Qualcomm Snapdragon S4 et ses 16 Go de stockage. Original, le PadFone peut être intégré à une tablette de 10 pouces de la marque. L’affichage bascule alors instantanément sur le grand écran. Quel intérêt me direz-vous ? Une fois inséré dans sa tablette, le PadFone voit son autonomie multipliée par 5 grâce à des batteries supplémentaires. Il est également possible d’ajouter à cette « tablette » un clavier détachable semblable à celui de l’Asus Eee Pad Transformer Prime. Le clavier est également doté de batteries et devrait encore multiplier l’autonomie par 9 ! Jonney Smith nous à même gratifié d’un « one more thing  » amusant sous la forme d’un stylet tactile qui sert également de « kit main libre ». Un choix plutôt cocasse, il faut bien avouer que l’on a pas l’air bien malin à parler dans un stylet …

Asus: première prise en main

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Les quelques minutes que nous avons passé avec l’engin ont été plutôt positives. L’engin s’avère pratique et la finition est plus que correcte. Reste que son intérêt réel découlera principalement de son prix, qui reste pour le moment inconnu. Si Asus réussi à vendre l’ensemble à un tarif raisonnable, le PadFone a un beau potentiel. La sortie est prévue pour Avril en espérant que le constructeur soit en mesure d’assurer l’approvisionnement, la Transformer Prime étant toujours livrée au compte goûte.

Asus: la marque perd son triple E

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Dernier changement notable, la marque abandonne lu nom Eee Pad au profit du plus logique « Transformer Pad » pour toutes les tablettes de la marque. L’héritage des Netbooks était sans doute trop lourd à porter. La gamme en profite d’ailleurs pour s’étoffer avec un nouveau modèle : la Transformer Pad 300. Dotée d’un écran de moindre qualité, la tablette adopte aussi des robes plus colorée que ses consœurs. Côté technique on retrouve le processeur Tegra 3 mais un écran de « seulement » 1280×800.Une fois encore le prix n’est pas encore connu, de même que l’éventuelle date de sortie. Une version sous stéroïdes de la Transformer Prime nommée Transformer Infinity est également à venir. Outre le passage à une dalle 1080p on notera surtout l’abandon du Tegra 3 au profit du SnapDragon S4 de Qualcomm. La relation entre les deux entreprises semble d’ailleurs assez bonne, le PDG de Qualcomm étant présent sur scène lors de la conférence de presse.Sony a profité du MWC 2012 pour s’expliquer sur l’intégration de Sony Ericsson dans le giron exclusif de la marque japonaise. « Les smartphones ne seront plus jamais séparés du reste de l’industrie du divertissement », a expliqué Steve Walker, directeur du marketing de Sony Mobiles Phones, soulignant ainsi l’intérêt d’intégrer les smartphones dans la vaste famille Sony, main dans la main avec les écrans TV, les consoles de jeu, les tablettes… touchant… Mais si l’objectif de Sony est à terme de créer une interface commune à tous, il reste encore pas mal de travail pour y parvenir. La faute en incombe naturellement aux « moteurs » et OS qui animent les différents appareils, tous différents.

Le Sony Xperia S décliné

Le MWC a été l’occasion de se pencher en particulier sur l’aspect téléphonie de la marque, faute de vraie nouveauté au rayon tablette. Sony continue sa politique de déclinaison de la gamme Xperia. Après le très bon accueil reçu par le Sony Xperia S, tant du côté des opérateurs que des consommateurs, le constructeur nippon sort le Xperia P et le Xperia U, deux modèles identiques à la taille près. Leurs caractéristiques techniques permettent aussi de descendre en gamme pour atteindre des marchés plus larges.

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Équipé d’un écran 4 pouces et de la technologie WhiteMagic qui ajuste la luminosité de l’écran selon la lumière ambiante pour économiser la batterie, le Xperia P est motorisé par un processeur double cœur cadencé à 1 GHz. Il intègre une mémoire flash de 16 Go, un capteur photo vidéo 8 Mpixels, qui permet la capture d’images panoramiques HD en 2 et 3D. La technologie NFC est également de la partie, de même qu’une gamme d’applications et services tels que Xperia Smart Tags. Avec le tag programmable fourni avec cette application, il est par exemple possible de décider qu’en quittant la maison, ce dernier programme la mise en route de l’alarme et la baisse de la température du chauffage. Comme sur d’autres smartphones de la marque, on trouve la connectivité WiFi DLNA et la prise HDMI pour la TV. Animé par le système d’exploitation Android 2.3 (Gingerbread), il bénéficiera d’une mise à jour 4.0 Ice Cream Sandwich courant du 2ème trimestre.

A la découverte du Sony Xperia U

Le Xperia U mise pour sa part sur la compacité avec un écran 3,5 pouces. Son processeur est un double cœur à 1 GHz, et son capteur photo un 5 Mpixels classique. Il offre les mêmes possibilités d’images panoramiques 2D et 3D que son grand frère. Côté son, le Xperia U intègre les technologies xLoud et 3D surround. Comme le Xperia P, il sortira en Android 2.3, évolutif vers 4.0. Ces deux nouveaux modèles Xperia sortiront au milieu du deuxième trimestre, à des prix qui ne sont pas encore connus.

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Nous avons pu prendre en main ces deux modèles et il faut avouer que Sony a fait du bon travail. Certes ces deux modèles ne sont pas les plus fins ou puissants du moment mais ils nous semblent équilibrés. Si les tarifs sont aussi agressifs que ceux des précédents Xperia, on pourrait tenir ici des terminaux dotés d’un excellent rapport qualité/prix. On regrette tout de même que certaines technologies comme le WhiteMagic ne soient pas adoptées sur toute la gamme. Il est étrange que le Xperia S en particulier n’en profite pas alors qu’il est censé être le haut de gamme de la marque.

Sony_Xperia_U-2.jpgAprès avoir présenté au CES de Las Vegas le smartphone le plus fin du marché, l’Ascend P1 S, le constructeur chinois Huawei s’attaque désormais à une autre frontière, celle de la vitesse. A l’occasion de sa conférence de presse du Mobile World Congress 2012, Huawei a présenté trois smartphones : Ascend D Quad, Ascend D Quad XL et Ascend D1. Ils sont fins (8,9 mm pour le D Quad et D1, 10,9 mm pour le Quad XL), mais qui se distinguent surtout par la puissance de leurs processeurs respectifs.

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Huawei Ascend D Quad XL : la fureur du dragon

L’Ascend D Quad XL est sans conteste le plus puissant de la gamme. Il est animé par un processeur à quadruple cœur à 1,5 GHz… produit par Huawei ! Le K3V2 est aussi décliné en version quadruple cœur à 1,2 GHz à destination de l’Ascend D Quad. Il sera intéressant d’étudier cette puce et de savoir si elle a été conçue purement en interne ou si elle est le fruit d’un achat de licence.

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En dehors de cette différence de fréquence, le D Quad XL et le D Quad partagent des spécificités communes très haut de gamme. Fonctionnant sous Android 4.0, ces deux smartphones super rapides embarquent un même processeur graphique 32 bits « true color », un écran tactile 4,5 pouces d’une définition de 1280 x 720 pixels, et un capteur principal 8 Mpixels au dos et 1,3 Mpixels en face avant. Ils sont même compatible 5.1 surround avec Dolby Mobile 3.0 plus…

Huawei à l’assaut du haut de gamme

Avec ces deux modèles, Huawei veut se remporter non seulement le titre de la vitesse d’exécution, mais aussi celui de la compacité, de la meilleure image et de la meilleure autonomie. On jugera bien entendu sur pièce dès que l’on aura reçu des modèles de test. Les quelques instants que nous avons pu passer avec ces appareils nous ont toutefois montré que Huawei avait continué ses progrès quant au design et à la qualité de fabrication. Si il continue a ce rythme, le chinois pourrait dans quelques années rivaliser directement avec les plus grands.

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Pour l’image, le processeur graphique (GPU) à 16 cœurs se veut deux fois plus performant que ceux des autres acteurs du marché. Il permet d’afficher de la vidéo en 35 images par seconde en pleine résolution. La quête d’excellence vaut aussi pour la voix. Promettant « le meilleur son », grâce au « meilleur micro et au meilleur haut-parleur », le D Quad XL et le D Quad embarquent aussi un système de filtrage des sons parasites extrêmement efficace. Des efforts conséquents ont également été portés sur le point faible des smartphones : l’autonomie. L’Ascend D Quad XL et le D Quad promettent respectivement 2-3 jours et 1-2 jours d’autonomies grâce à des batteries conséquentes (2500 mAh pour l’un, 1800 mAh pour l’autre), mais aussi grâce aux algorithmes propriétaires pour le hard et le soft, qui permettent de baisser la consommation électrique en captant plus rapidement le signal des opérateurs, par exemple. A voir…

Huawei : du gros débit

Côté réseau, l’Ascend D Quad XL et le D Quad sont des quintuples bandes en UMTS (850, 900, 1700, 1900, 2100 MHz), quadri-bande GSM et WiFi b/g/n. Son débit maximal en HSPA + atteint 21 Mbit/s. Moins cher, l’Ascend D1se contente d’un processeur Texas instruments (TI OMAP 4460) à 1,5 GHz mais double cœur « seulement ». Il bénéficie aussi de l’écran 4,5 pouces HD, du même ensemble capteur photo-vidéo avant-arrière, du son 5.1 surround et de la même connectivité réseau que ses grands frères. Il possède aussi la même capacité mémoire : 8 Go en stockage (extensible ?) et 1 Go de RAM.

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Si aucune information n’a filtré sur le niveau de prix auquel ces smartphones seront proposés, leur arrivée sur le marché confirme encore la volonté de montée en gamme du chinois, mais aussi, fait plus nouveau, sa volonté de poursuivre ses développements technologiques de manière de plus en plus autonome par rapport aux fournisseurs de composants notamment. Une nouvelle qui pourrait changer la donne sur le marché des terminaux, mais aussi sur celui des composants.Bien que ne disposant d’aucun stand au Mobile World Congress 2012, Toshiba était bel et bien présent sur le salon grâce au stand Nvidia. Nous y avons trouvé une tablette inédite, nommé AT270 ! Derrière ce nom barbare se cache une tablette de 7,7 pouces à écran Super AMOLED 720p embarquant un processeur Tegra 3. Le design est très similaire au prototype que nous avions vu au CES. Il semblerait donc que le format ait été retenu puisque la tablette est tout à fait fonctionnelle.

Si elle est plus épaisse que la Galaxy Tab 7.7, cette AT270 nous paraît très sympathique. L’appareil est bien fini et le format est selon nous idéal pour une tablette mobile.

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logo_intel_atom.jpgIntel a profité de ce MWC 2012 pour annoncer deux nouveaux processeurs Atom SoC (System on Chip) destinés au marché des smartphones : le Z2580 et le Z2000. Le Z2580 est le modèle haut de gamme. Selon Intel, il offre le double des performances du Z2460. Il est pourtant basé sur la même architecture mais comprend cette fois-ci deux cœurs au lieu d’un seul avec en plus l’HyperThreading activé. Le processeur peut atteindre les 1,8 GHz en mode « Turbo » tandis que la fréquence de base est de 1,3 GHz. Par ailleurs, Intel lui a associé une puce graphique PowerVR SGX 544MP2 qui est cadencée à 533 MHz. Petite particularité, ce GPU est compatible Direc3D 9. Le Z2580 est également compatible LTE, 3G et 2G. Intel testera le Z2580 durant le second semestre de l’année avec des produits prévus pour le premier semestre 2013.

Le Z2000 est, quant à lui, un processeur destiné plus particulièrement aux smartphones d’entrée de gamme. La puce intègre pour le coup un seul cœur cadencé à 1 GHz et pas d’HyperThreading. Elle est associée au GPU PowerVR SGX 540 fonctionnant à 320 MHz. Ce dernier est capable de décoder de la vidéo en 1080p mais l’encodage se limitera au 720p. La puce est compatible 3G HSPA+ avec une gestion double SIM 3G/2G. Là encore, Intel effectuera des tests au cours de l’année. Pour les produits il faudra hélas attendre le début de l’année 2013 !

Enfin du changement au rayon composants !

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Avec Nvidia, Qualcomm, Texas Instrument et maintenant Intel, la concurrence commence à être rude sur le marché des smartphones et c’est tant mieux ! Nous avons d’ailleurs pu voir quelques smartphones équipés de l’architecture Atom sur le stand du fondeur. Outre un modèle Lenovo annoncé lors du CES, un androphone signé Orange était de la partie. Il est on ne peut plus complet, avec son écran 4″ de 600 x 1024 pixels, 16 Go de mémoire interne, un APN de 8 mégapixels (vidéo en 1080p), les connectivités WiFi, Bluetooth, NFC, GPS, ainsi qu’un port MHL. Ce nouveau modèle est équipé d’un Atom Z2460 cadencé à 1,6 GHz. La partie logicielle est assurée par un Android 2.3 mais l’appareil devrait avoir le droit à une mise a jour vers Ice Cream Sandwich.
Si ce modèle vous dit quelque chose c’est bien normal, il est en effet quasi-identique au smartphone de référence Intel (conçu par Gigabyte). Une troisième version, destinée cette fois à l’Inde sera commercialisée par Lava Mobiles. Il devrait être lancé en France et au Royaume Uni cet été. Le prix n’est pas encore annoncé mais il devrait selon Orange être « raisonnable ».

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  • Design et Finition
  • Bon écran

Les Moins

  • Encombrement
  • Charnières de l’écran peu pratiques
  • Pas de puce graphique dédiée

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