Sony KDL46EX650 : la 2D débarque !

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Non, vous ne rêvez pas, le Sony KDL46EX650 est simplement un téléviseur 46 pouces 2D. Son apparition dans la gamme contraste assez fortement avec les messages que nous entendions de la part de tous les constructeurs exprimant leur volonté de proposer la 3D par défaut. Le signe d’un retour aux valeurs sûres ?

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Le Sony KDL46EX650 est une petite surprise. Après un Sony KDL46HX850 qui nous avait laissé une impression mitigée, nous recevons ici un modèle beaucoup moins cher. Il vous en coûtera 1000 euros le 46 pouces. C’est peu. Mais il faudra aussi compter avec pas mal de restriction. La dalle est une 100Hz classique, l’appareil n’est pas monolithe et il n’est pas 3D…

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Design et finition

Le téléviseur ici présent n’est pas monolithe. En lieu et place du skateboard en alu de la version haut de gamme, on trouve ici deux tiges en métal chromé. C’est une question de goût. Mais je trouve ça plus léger et franchement moins austère que la version monolithe. La qualité de fabrication est du reste toujours signée Sony avec des bords de dalle relativement fin, et des matériaux, certes plastiques, mais de grande qualité. Le cadre en plastique texturé notamment est moins tape à l’œil que l’alu qui règne en maitre sur le terrain des écrans de TV haut de gamme, comme le Samsung UE55ES8000 par exemple. De la gamme monolithe, l’appareil a tout de même hérité d’une dalle légèrement inclinée (6 degrés). Là encore, on aime, ou pas.

En revanche, la dalle est bien plus matte que sur les autres modèles et pour une utilisation en plein jour, c’est tout de même intéressant.

Ergonomie

L’interface n’a pas changé. On retrouve encore et toujours une organisation des menus en croix, un peu à la sauce PS3, mais ici repoussée sur les bords de l’écran afin de loger en vignette le programme courant.

La télécommande est un peu plus étroite que sur les versions 2011 et elle intègre un gros bouton SEN pour accéder au portail en ligne de la marque. Pour le reste, le mieux est de relire le test du Sony KDL46HX850.

Equipement

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Côté équipement, Sony a revu ses prétentions à la baisse. Notamment, l’écran n’est pas 3D. Certains diront que c’est l’avenir et que c’est dommage de claquer 1000 euros dans une TV non-3D… mais l’histoire est sans doute en train de basculer. Aux Etats-Unis, la 3D a amorcé un recul assez flagrant au cinéma, au point que certaines enseignes vont imposer un premium de prix sur la 2D, histoire de forcer un peu la main du spectateur. Que l’on trouve ça intéressant ou pas, le relief ne semble plus aussi populaire qu’avant en tous les cas. En revanche, sur ce modèle, on retrouve bien l’intégralité du portail SEN, qui représente à ce jour l’offre la plus complète de TV connectée en terme de contenu multimédia, avec une gamme de films en HD assez étoffée notamment. Pour le reste, vous pouvez faire de l’enregistrement en PVR sur disque dur externe. L’appareil reconnaît les FAT32, mais le NTFS n’a pas fonctionné.

Consommation

La consommation du Sony KDL46EX650 est encore plus faible que le Sony KDL46HX850, avec 93W en fonctionnement. On atteint cette valeur en poussant pratiquement le rétro-éclairage dans ses derniers retranchements cela étant.

tablo2.jpgLe Sony KDL46EX650 est relativement mal réglé par défaut. Ce n’est pas une surprise, puisque c’était déjà le cas du Sony KDL46HX850. On aurait pu penser qu’un appareil plus grand public ne forcerait pas l’utilisateur à passer en mode expert, et bien c’est raté. Vous êtes bon pour un passage en mode Expert. Du reste, la température des couleurs est assez délicate à régler. En effet, le mode « Chaud 2 » est tout de même à 6100K. C’est un peu trop chaud. Mais le mode « chaud 1 » est carrément inutilisable avec 7900K à la mesure. On vous conseille de rester en chaud 1, donc.

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Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.

– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE tablo3.jpg

Le contraste de l’appareil est plutôt moyen. La dalle edge-fit ne permet pas de rivaliser avec les peak-led plus haut de gamme. Par contre, on n’a pas l’affreuse dalle de verre sur le devant et ça, ça change un peu la vie dans un salon bien éclairé. On peut bien sûr toujours pinailler et dire que l’on peut obtenir plus de profondeur de noir, c’est un débat sans fin que l’on ne manquera pas d’avoir en commentaire ici, une fois de plus. Mais j’ai préféré faire une croix ici sur le contraste dynamique et sur le rétro-éclairage dynamique pour un peu plus de dynamique dans les ombres. Du reste, l’appareil est vraiment difficile à régler, mais nous y reviendrons plus loin.

Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre qu’il respecte le standard en vigueur. Et là encore, la parenté avec le Sony KDL46HX850 est flagrante.

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Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.

Uniformité spatiale

Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:

Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.

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Le Sony KDL46EX650 offre une uniformité moyenne. A l’œil nu, nous n’avons pas enregistré de clouding particulier mais il y avait une fuite lumineuse dans le coin supérieur gauche. C’est un fait.Le Sony KDL46EX650 est beaucoup moins rapide que le HX850, surtout sur les transitions franches, ce qui en fait un candidat moyen pour le jeu vidéo.

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Pour rappel, encore une fois :

Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.

Qualité vidéo

N’étant pas 3D, on n’attend pas moins de ce téléviseur qu’il excelle en 2D. C’est possible de tirer de l’appareil une image digne de ce nom. Mais il faut passer un peu de temps à le régler. Voici ce que nous pouvons vous recommander après notre essai in situ en HD et en SD. Il faut tout d’abord passer en mode expert. Puis nous vous recommandons de passer la température des couleurs sur chaud 1. Dans ce cas, l’image est déjà assez agréable, quoiqu’un peu granuleuse sur les arrière-plans, tout en étant un poil trop douce sur les textures au point. Vous pouvez ajouter une dose d’amélioration de détail. Nous l’avons laissé sur « bas ». Ce dispositif a l’avantage de rehausser les textures. Ça fonctionne bien et ça n’ajoute pas de bruit vidéo, du moins sur le réglage le plus bas. Faut-il utiliser le mode Mouvement LED ? A mon sens non. L’image est assez fluide sans, notamment grâce à des temps de descente pixel suffisamment mous. En outre, cette fonction assombrit considérablement l’image. Vous pourrez donc vous en servir le soir, mais la journée pour regarder le tour de France, c’est moins sûr. Evitez l’amélioration de contraste, qui est plutôt respectueuse du gamma, mais qui ajoute étrangement du bruit vidéo.

Définition

Le choix d’utiliser ou pas l’amélioration de contour dépend du contenu. En SD, cela ne sert à rien, car l’image est de toute façon trop douce pour que le X-Reality ne puisse extraire quoi que soit d’intéressant de l’image. Mieux vaut donc s’en passer. En HD, c’est différent. Vous pouvez effectivement améliorer les contours de façon à rendre l’image encore plus réaliste. Le point de réglage « bas ». Si vous combinez cette fonction avec l’amélioration de détail, alors vous aurez un peu plus de grain, qu’il faudra supprimer en ajoutant un brin de filtrage anti-bruit. Cela dit, tous les films ne sont pas entachés de la même façon. The Dark Knight par exemple, particulièrement propre et net ne souffre d’aucune augmentation du bruit vidéo. Au contraire, Training day, parfois granuleux, voit ses arrière-plans fourmiller, et il faut corriger. En HD, on profite d’une image assez nette, plutôt réaliste, et sans effet caméscope. Surtout si vous désactivez la fonction LED Mouvement. En SD, l’image reste assez flou et brouillonne. Il semble claire que le processeur X-reality Pro manque à l’appel. Et il n’y a pas grand chose à faire pour compenser par les réglages de la dalle.

Jeu vidéo

Le téléviseur offre des performances correctes, mais vous aurez mieux avec un HX850, plus fluide. Nous avons essayé plusieurs FPS et TPS (CoD, Max Payne 3) ainsi que Mass Effect et le meilleur résultat a été obtenu en revenant au mode « standard », un peu plus froid, mais un peu plus vif aussi. Au demeurant, il est intéressant de noter que les partis pris graphiques (chaud dans Max Payne, glacial dans ME3) commencent à rentrer en ligne de compte dans le rendu télévisé. On n’obtient pas du tout la même sensation graphique en mode « chaud 2 » qu’en « chaud 1 » sur ME3.

Mode PC

En HDMI, ça passe sans problème. Rien à redire.

Qualité sonore

Ce n’est pas si mal. En fait, on a même tendance à dire que le son est franchement mieux que sur le modèle Monolithe. Nous vous recommandons le mode « S Front Surround 3D », qui offre une excellente spatialisation. Le son manque un peu de profondeur dans les basses, mais c’est plutôt correct, surtout quand on pousse un peu le curseur. Pour une fois, c’est du bon boulot, dans l’ensemble.

Sony KDL46EX650 : simple et efficace

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Au final, le Sony KDL46EX650 n’est certainement pas l’écran du siècle. Mais pour qui cherche un téléviseur correct à bon prix sans vouloir s’en servir pour épater les voisins, il remplit son office correctement. Malgré sa grande taille, il se fera discret dans le salon. Que dire de l’absence de la 3D ? Bien sûr, c’est un handicap évident. D’autres l’offrent, ce modèle pas. Maintenant, il suffit de compter dans une semaine le temps que l’on passe avec des lunettes 3D sur le nez pour en tirer la conclusion qui s’impose : la 3D n’est pas faite pour tout le monde, et tout le monde n’a pas envie d’avoir la 3D chez soi. Une défaite de l’équipe de France au foot est déjà une humiliation suffisamment récurrente pour que l’on n’y ajoute pas le port de lunettes 3D.

Retrouvez tous nos TV LCD / Plasma en test dans nos pages.

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8/10

Les Plus

  • Qualité de fabrication
  • Offre du portail SEN
  • Prix

Les Moins

  • Contraste en retrait
  • Pas de 3D (?)

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